Le train de vie de l'Etat à la diète

STRONG>Réduire la taille du gouvernementSur des sièges éjectables, Christian Blanc et Alain Joyandet ont sauvé ? privisoirement ? ? leur portefeuille. Un remaniement ministériel, un moment envisagé, ne serait en effet plus à l'ordre du jour, du moins dans l'immédiat, même si François Fillon a demandé la tête des deux secrétaires d'Etat à Nicolas Sarkozy, reprochant au premier ses factures de cigares et au deuxième ses déplacements en avion privé et le recours ?à un permis de construire illégal. Deux autres membres du gouvernement sont aussi dans le collimateur de l'exécutif : Rama Yade et Fadela Amara. Le prochain remaniement devrait en tout cas permettre de réduire la taille du gouvernement, qui compte actuellement, outre son chef, 20 ministres et 19 secrétaires d'Etat. On resterait encore loin de l'« objectif idéal » ?fixé par François Fillon de 15 ministres. Régime minceur pour les cabinets ministérielsPour limiter la taille des cabinets ministériels, ?François Fillon avait fixé une règle à son arrivée à la tête ?du gouvernement en 2007 : 20 conseillers par ministre et 4 par secrétaire d'Etat. Aujourd'hui, rares sont les ministres qui la respectent. En novembre 2009, le député (PS) René Dosière dénombrait 626 conseillers, contre 534 en 2008 (+ 17,2 %). Leur rémunération mensuelle moyenne atteint désormais 7.157 euros brut (+ 12,8 %). Les effectifs globaux des cabinets (conseillers, chauffeurs, cuisiniers, secrétaires...) ont progressé de 11,1 % (3.277 personnes). Jean-Louis Borloo (Ecologie) est le plus gourmand en conseillers (39) et chauffeurs (48). Autant d'écarts auxquels le couple de l'exécutif entend mettre un terme en revenant « à des règles plus strictes ».Les logements de fonction sur la selletteAprès François Fillon, c'est au tour de ?Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, de prôner, dans une interview au « Monde » datée de lundi, un coup de « rabot généralisé de 10 % sur les budgets de fonctionnement de tous les ministères ». Il préconise également la mise en place d'un « bonus-malus » sur la dotation générale de fonctionnement versée par l'Etat aux collectivités locales. Au chapitre « logement de fonction », des évolutions pourraient voir le jour. Pour René Dosière, en dehors du Premier ministre, des ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères qui doivent être là 24 heures sur 24, la solution consiste à les supprimer. Selon lui, leurs revenus (14.129 euros brut pour un ministre et 13.423 euros brut pour un secrétaire d'Etat) leur permettent de louer.Après l'Etat fastueux, l'Etat modesteLa Garden Party de l'Elysée, c'est fini. L'événement, qui avait coûté 732.826 euros en 2009 (photo), n'aura pas lieu. Au grand dam des traiteurs, qui craignent une période de vaches maigres, après que de nombreux ministères ont emboîté le pas à l'Elysée, ?à commencer par le Quai d'Orsay, le ministère de l'Outre-mer, etc. et que l'Assemblée nationale a annoncé des « mesures d'économies » pour le traditionnel pot de fin d'année. Toujours dans ce souci de montrer l'exemple, le chef de l'Etat a annoncé que la France accueillera au printemps 2011 à Nice le prochain sommet du G8 pour un coût dix fois moins élevé qu'au Canada.
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