Incorrigibles Français. Le taux de chômage reste élevé, la réforme des retraites inquiète une grande partie d'entre eux et pendant ce temps-là, ils consomment. En septembre, les dépenses des ménages en produits manufacturés - qui représentent un quart de leur consommation globale - ont progressé de 1,5 % selon l'Insee, effaçant quasiment le recul de 1,6 % observé en août. Cette reprise des dépenses s'explique en partie par le rebond des ventes d'automobiles (+ 11,2 %) à quelques jours de l'ouverture du mondial de l'automobile. Un sursaut qui interrompt la dégringolade enregistrée depuis un an (? 4,2 %). « Ce chiffre de septembre a tout de même pu être biaisé par la prime à la casse. Même si cette dernière a été ramenée à 500 euros au 1er juillet, les consommateurs pouvaient profiter d'un bonus de 700 euros pour toute commande d'un véhicule aux faibles émissions en CO2 avant le 30 juin et dont la facturation intervenait au plus tard le 30 septembre », explique Alexander Law chez Xerfi. En revanche, les autres types d'achats ont faiblement progressé en septembre.Lesté par la décélération de la progression du pouvoir d'achat (+ 1,3 % en 2010 après + 1,6 % en 2009 selon l'OFCE), le dynamisme de la consommation est certes moins fort qu'entre 2000 et 2007, période au cours de laquelle celle-ci augmentait d'environ 2,5 % chaque année. Toutefois, elle reste le principal socle de la croissance tricolore, l'investissement et le commerce extérieur peinant à prendre le relais. Confiance à la hausseBonne nouvelle pour la croissance, la consommation a progressé de 1,2 % entre le deuxième et le troisième trimestre (après ? 0,8 % au trimestre précédent). « Alors que l'indicateur de confiance des ménages est reparti à la hausse en septembre et en octobre, que l'indice du climat des affaires dans le commerce de détail a fortement progressé durant cette période, et se situe désormais bien au-dessus de son niveau de longue période, cet ensemble d'indicateurs suggère que la consommation des ménages était bien orientée au troisième trimestre et pourrait le rester à l'entrée du quatrième », estime Frédérique Cerisier chez BNP Paribas.Fabien Piliu

latribune.fr

27 Oct 2010, 23:21

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