La dépréciation de l'euro fait reculer la France dans le classement des pays les plus riches

Les mathématiques sont implacables… Selon le Centre for Economics and business Research (CEBR), qui publie chaque année un classement planètaire basé sur les prévisions de produit intérieur brut (PIB), la France cèderait la cinquième place mondiale au Royaume-Uni en 2013. Quand l’une devrait afficher à la fin de l\'année prochaine un PIB de 2.540 milliards de dollars, l’autre avancerait ses 2.578 milliards de richesses.La France n’est pas la seule victime du Royaume-Uni. Le Brésil, qui lui avait ravi la sixième place en 2011, recule de deux crans pour se retrouver à la septième place. Quant au quatuor de tête, il reste inchangé : les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne sont sur le papier les économies les plus puissantes.L\'appréciation de la livre explique beaucoup de chosesComment expliquer cette remontée du Royaume-Uni dans ce classement? L’économie de sa royale Majesté se porte-t-elle si bien? Même pas. Contrairement à la France, elle est en récession. En 2012, le PIB britannique reculera -de 0,1% selon Eurostat, de 0,2% selon le Fonds monétaire international (FMI), après trois trimestres dans le rouge. Seule l’organisation des Jeux olympiques à Londres a permis à l’activité de se redresser au troisième trimestre. En revanche, la livre britannique s’est très nettement appréciée face au dollar en 2012 sur les marchés des changes. Le «câble», c\'est-à-dire le taux de change livre sterling /dollar s’élève actuellement à 1,61, contre 1,50 en janvier. Le CEBR fonde-t-il ses prévisions sur celles du FMI qui table sur un rebond de l\'économie britannique de 1,1% l\'année prochaine? Peut-être. Si c\'est le cas, on espère que le CEBR révisera son classement à chaque fois que le FMI affine ses calculs. Des arguments convaincants?La France est-elle si mal en point? Ce n’est pas l’argument avancé par le CEBR. Le recul d’un cran de la position de la France s’explique par la faible croissance de son économie, le FMI visant une croissance de 0,4% en 2013, imputée à des effets économiques de la taxe à 75% sur les plus hauts revenus, qui ne concerne qu’un millier de personnes (!) et surtout à la dépréciation de l\'euro.L\'Hexagone n\'est pas le peul pays à perdre de sa superbe selon le CEBR. En effet, l\'Italie est rétrogradée de la huitième à la dixième place, devancée par l\'Inde. Quant à l\'Espagne, si elle conserve le treizième rang, elle pourrait le céder à la Corée du Sud en 2014. 
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