Les analystes affûtent leur approche sectorielle

Le risque politique partiellement levé avec l'accord de jeudi dernier sur les modalités de l'aide financière à la Grèce, les marchés d'actions se positionnent désormais en perspective de la saison des résultats trimestriels. Ce sont bien sûr les entreprises américaines qui vont ouvrir le bal avec Alcoa le 12 avril prochain. Dans l'ensemble, les résultats devraient s'inscrire en hausse. Voire, en très forte hausse sachant que les entreprises vont bénéficier sur cette période d'un effet de base très favorable, après un premier trimestre 2009 particulièrement calamiteux.Mais tous les secteurs ne seront pas logés à la même enseigne. Les analystes ont commencé, à la lumière des résultats du quatrième trimestre et de la tendance des prermiers mois de 2010, à ajuster leur prévisions. En Europe, au cours des derniers mois, «?ils ont révisé 7 secteurs à la baisse et 12 secteurs à la hausse?», constatent les experts de Primeview dans leur dernière étude. Ce qui est impressionnant et «?marque les grandes différences qui existent en termes de visibilité microéconomique selon les secteurs?».morosité conjoncturellePremier constat : les secteurs dont les résultats ont été le plus révisés à la hausse sur le dernier mois sont les plus susceptibles d'avoir bénéficié d'un effet de base favorable. Il s'agit en premier lieu des produits de base et, dans une moindre mesure, de la chimie qui vont profiter de la remontée depuis un an du prix des matières premières. Le secteur automobile n'est pas mal loti non plus. «?Même si les primes à la casse sont en voix d'extinction dans la plupart des marchés, les constructeurs qui ont pris le relais avec des primes maison, vont également profiter d'un effet de base largement favorable?», explique par ailleurs Christophe Prat de chez Primeview. A l'inverse des secteurs comme le tourisme mais également les utilities et l'énergie sont ceux dont les prévisions de résultats ont été le plus révisées à la baisse depuis un mois. Comme d'habitude, le premier est impacté par la morosité conjoncturelle. Mais désormais le caractère cyclique n'épargne plus des secteurs censés mieux résister en période de crise comme les services aux collectivités et les énergéticiens.Une chose est sûre : plus on se rapproche des résultats, plus cette topographie des révisions va de concert avec les parcours boursiers. «?La corrélation entre momentum des bénéfices et performance boursière est devenue positive au cours des quatre dernières semaines, le coefficient de corrélation atteignant désormais 32.3%?», soulignent les experts de Primeview. nAu cours des derniers mois, en Europe, les analystes ont révisé 7 secteurs à la baisse et 12 en hausse.
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