Grand ménage d'été

Avec la saison estivale qui débute et l'approche des vacances, il est temps de penser à faire le tri... dans vos croyances. Cette période de «?vacances?» où vous allez changer de rythme, d'environnement est propice à une manière de s'écouter et de s'observer différemment. Je vous convie donc à une sorte de «?devoirs de vacances?» (c'est tendance, il n'y a qu'à voir le nombre de cahiers d'été qui pullulent dans les librairies). Mais plutôt que de faire marcher vos méninges déjà assez sollicitées comme ça tout au long de l'année, prenez plutôt un temps pour vous seul... de rencontre.Nous traitons à longueur de journée les informations et les ressentis qui nous arrivent en fonction de nos valeurs, de nos croyances, de nos souvenirs, de notre personnalité mais aussi selon notre environnement. Ces filtres nous permettent d'être efficaces sans avoir à reconsidérer en permanence nos choix. Mais d'autres nous freinent considérablement car ils nous renvoient un reflet déformé de la réalité, entraînant des erreurs d'appréciation, voire même des souffrances dont on pourrait faire l'économie.Commencez par repérer les tics de langage liés aux croyances, c'est-à-dire les «?il faut?», «?je dois?», «?on ne peut pas faire autrement?», «?c'est normal?», «?c'est bien?», «?c'est mal?»... Autant de certitudes qui encombrent le mental et bloquent la réflexion, l'esprit critique, la créativité. À chaque fois qu'une phrase de ce type émerge, prenez le temps de la questionner et d'y répondre par «?je choisis de?»... Façon de prendre conscience de la responsabilité de ses actions. Résultat?: un pas de gagné vers l'autonomie. Méfiez-vous ensuite des généralisations, des «?toujours?», «?jamais?» qui poussent à tirer une règle à partir d'un seul événement (souvent vécu de façon négative). C'est le fameux tue-l'amour «?tu es toujours en retard?».Dans le même style, il y a la manie de tirer des conclusions avec interprétation négative sans faits acquis (par exemple, votre chef ne vous a pas dit bonjour parce qu'il est préoccupé, mais vous pensez qu'il vous en veut), ou encore d'envisager les conséquences négatives d'une situation, de radicaliser ses décisions (le tout ou rien) ou de rejeter la faute sur autrui de façon globale, le bien connu «?tous des c...?». Traquez enfin les mots comme «?mieux?», «?meilleur?», «?pire?», «?plus?», «?moins?», «?la plupart?», «?le moins?». À chaque fois, ils signalent que vous omettez dans votre raisonnement une partie de la réalité.Notre programmation mentale nous pousse à vivre au coeur de toutes ces croyances sans trop les questionner. Demandez-vous ce qui vous rend si sûr de votre propos et revisitez vos arguments. Comment en suis-je venu à penser ainsi?? Mon point de vue a-t-il changé?? Est-il possible que cette situation signifie autre chose que ce que je crois?? Quels sont les choix possibles pour obtenir ce que je souhaite??Y répondre, c'est se libérer et accueillir les événements de la vie sans les blâmer. C'est se donner les moyens d'être plus apaisé. Sans compter que la plupart de nos croyances sont nées dans des situations très anciennes (souvent notre enfance) et que, du fait de notre évolution, elles ne sont plus valables. Elles nous encombrent inutilement, nous font souffrir. Car lorsque nous abritons une pensée qui s'oppose à la réalité, lorsque nous voulons ce qui est autre, nous conditionnons notre bien-être à des circonstances extérieures.Profitez donc de votre trêve estivale pour voir ce qui vous correspond vraiment et opérez un tri dans vos croyances. Quant à celles que vous garderez, veillez à vérifier si vous les mettez ou non en pratique. La mise en oeuvre pourra ainsi faire l'objet de vos projets de rentrée... n
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