Les salariés de Sanofi Porcheville vont être fixés sur leur sort

Jour J pour les salariés de Porcheville. Un an exactement après l'annonce par Sanofi-Aventis de la vente de son site de recherche des Yvelines, un comité central d'entreprise de la branche R&D se tient ce mercredi matin, suivi d'une réunion du comité d'établissement. Sauf surprise de dernière minute, les 153 salariés vont enfin être fixés sur le nom de leur prochain patron, qui doit aussi mettre la main sur un autre laboratoire de recherche de Sanofi, à Alnwick au Royaume-Uni. Ils s'attendent à ce qu'il s'agisse d'un CRO (« contract research organization »), sous-traitant spécialisé en recherche et développement pour le compte des grands laboratoires pharmaceutiques. Après avoir cherché à boucler les discussions en début d'année, la direction a engagé en mai des négociations exclusives avec un grand groupe, vraisemblablement l'américain Charles River ou son compatriote Covance, indiquent les syndicats. Le premier, qui a enregistré 1,3 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2008, possède plusieurs implantations dans la région lyonnaise. Quand au second (1,8 milliards d'euros de revenus l'an dernier), plus petit en France, il emploie une centaine de personnes à Rueil-Malmaison près de Paris. Contactée, la direction européenne de Covance n'a pas souhaité faire de commentaire. mobiliser les politiquesLa cession de Porcheville avait été annoncée à l'été 2009, en même temps que la fermeture de quatre autres sites, qui doivent être rapprochés de centres plus importants. À la différence de ceux-ci, le laboratoire des Yvelines abrite des activités de synthèse chimique et de toxicologie (tests sur animaux), rendues obsolètes par l'essor des biotechnologies. « La cession [intervient] dans un contexte de surcapacité mondiale », confirme-t-on au siège parisien de Sanofi.En un an, les salariés de Porcheville ont réussi à mobiliser les politiques de tous bords, de Christian Estrosi à Jean-Paul Huchon. Ils ont aussi élaboré un projet alternatif de développement leur permettant de rester dans le giron de Sanofi. Ils s'inquiètent aujourd'hui du timing des négociations, qui vont intervenir en pleine période estivale. Ils demandent des garanties d'activité et d'emploi de la part du nouveau repreneur ainsi que le prolongement au-delà du 31 décembre du plan de départ volontaires en cours dans la branche R&D de Sanofi.
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