Shrek », épisode 4... Et final, sans doute, si l'on en croit le sous-titre du film?: «?Il était une fin?». Ce serait en effet sage. Plagiant Maurice Thorez, on a envie de dire aux studios Dreamworks :«?Il faut savoir arrêter une série?», même à succès.D'ailleurs, le scénario de ce quatrième opus révèle peut-être l'inconscient des réalisateurs?: Shrek s'ennuie, victime de la routine. Après avoir vaincu un méchant dragon, sauvé une princesse et un royaume, notre ogre mal léché trouve la vie insipide et regrette le bon vieux temps où il faisait peur. C'est alors qu'un petit être sournois, Tracassin, lui propose un contrat?: l'envoyer dans un monde parallèle durant vingt-quatre heures où il retrouvera goût à la vie. Mais l'affreux Tracassin lui tend un piège. Et, dans ce nouveau monde, plus personne ne reconnaît Shrek. Ni Fiona sa bien-aimée, ni l'âne son meilleur ami, ni le chat Potté, pour la bonne raison qu'ils ne se sont jamais rencontrés... Shrek va devoir se sortir de cette affaire.Monde parallèleTechniquement, il n'y a rien à dire?: c'est parfait. La qualité des images, du son et du graphisme est impeccable. L'utilisation de la technique 3D est intelligente, évitant le piège des «?projections?» à répétition qui font sursauter les spectateurs. Et Alain Chabat qui, dans la version française, prête sa voix à Shrek, est tout à fait crédible.Sur le fond, quelle bonne idée d'avoir introduit un monde parallèle où sévit une armée de méchantes sorcières - commandée par l'immonde nabot Tracassin - qui persécute les ogres devenus des résistants sous l'autorité de Fiona... Métaphore des sociétés dictatoriales tentant d'éliminer les «?déviants?».Pour autant. On se lasse. Trois épisodes sont déjà passés par là. Résultat, on n'arrive plus à rigoler devant les âneries de l'âne et les minauderies du minou. Il n'y a plus d'effet de surprise mais une trop grande impression de déjà-vu.

latribune.fr

29 Juin 2010, 23:25

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