SNCF : "l'objectif est de faire un service public moins cher" (Pepy)

Le 15 octobre prochain, le président de la SNCF, Guillaume Pepy présentera au conseil d\'administration le plan d\'entreprise de la société ferroviaire pour les cinq prochaines années. Baptisé \"Excellence 2020\", ce plan doit préparer la SNCF à affronter la concurrence sur le marché intérieur à partir de 2019. En clair, de lui permettre de baisser ses coûts de production par afin de pouvoir baisser ses prix. La SNCF prévoit des économies de ses frais de fonctionnement (système informatique, fonctions support, immobilier, achats) à hauteur de 700 millions d\'euros d\'ici à la fin 2015 (170 millions seront économisés en 2013), ainsi qu\'une meilleure utilisation de moyens de production pour économiser 1,3 milliard d\'euros au cours des cinq prochaines années, avait indiqué Guillaume Pepy le 18 septembre à l\'assemblée nationale. \"L\'objectif est de faire un service public moins cher pour les chargeurs, les passagers et les collectivités locales, c\'est-à-dire le faire à un prix ajusté pour les financeurs\".\"Qui peut croire que le low-cost aérien épargne le TGV\"Six jours plus tôt, le 12 septembre, Guillaume Pepy avait présenté à 5.000 managers  les grandes lignes du plan Excellence 2020, selon Les Echos.  Il avait notamment évoqué l\'intensité de la concurrence tarifaire. \"Le low-cost aérien dépasse 50% du marché aérien. Il percute Air France d\'abord, note concurrent. Mais qui peut croire qu\'il épargne le TGV ? (…) Faire face, c\'est admettre que nous sommes encore perçus comme trop chers\", avait-il déclaré en annonçant qu\'il allait \"simplifier les prix, pour mieux donner à comparer\" et qu\'il comptait \"doubler le nombre de petits prix en produisant moins cher, comme on l\'a fait avec Ouigo\", le TGV à bas coûts lancé au printemps.Développer le porte-à-portePar ailleurs, il a indiqué à ses managers, ce qu\'il avait déjà dit en mars devant les députés lors d\'une précédente audition : mettre l\'accent sur les \"voyages personnalisés\" en développant des solutions de transports dits \"porte-à-porte\" en combinant au train d\'autres modes de transport comme le bus, le tram, les autos ou le vélo en libre service, le covoiturage, gérés soit par sa filiale de transports urbains Keolis, soit par d\'autres opérateurs. L\'idée est en effet de vendre un ticket par trajet, regroupant l\'ensemble de ces moyens de transport et de ces opérateurs, filiales de la SNCF ou non: \"Nous ne nous ferons pas marginaliser par Google\", a commenté M. Pepy, évoquant \"une marque unique SNCF, simple et bienveillante\". \"Il ne faut pas laisser Google ou d\'autres faire ce magnifique projet à notre place\". Guillaume Pepy a par ailleurs citer les offensives de certains groupes dans le covoiturage. \"Voilà nos nouveaux concurrents\", a-t-il lancé en évoquant Blablacar, le leader européen du covoiturage \"qui fait aujourd\'hui 600.000 voyageurs par mois » ou « Avis qui a racheté pour plus de 500 millions de dollars le leader américaine de la voiture partagée\". Si la SNCF a racheté, cet été, la société GreenCove Ingénierie, éditrice du site de covoiturage 123envoiture.com, ce n\'est pas néanmoins par le biais d\'acquisitions qu\'elle souhaite développer le porte-à-porte.\"Faire de SNCF la référence d\'excellence mondiale des services de mobilité, voilà notre vision pour 2020. Comme Apple, devenu la référence en matière de design, Nespresso, modèle sur la relation clients, ou Leclerc avec les prix bas, nous devons devenir le champion du service rendu à nos clients\", a encore dit le président de la SNCFPar ailleurs, la SNCF veut continuer d\'améliorer les transports du quotidien, tout particulièrement en Ile-de-France, « une priorité nationale\". La SNCF mise sur sa filiale transport routier et logistique Geodis, et sur Keolis, dont la croissance à l\'international \"sera de 80% en cinq ans\".40 milliards d\'euros de chiffre d\'affaires en 20108Ce plan stratégique vise, pour la SNCF, à financer les \"investissements sans aucune dette supplémentaire. Grâce à (une) marge opérationnelle portée de 3 à 4 milliards d\'euros\".L\'endettement de la SNCF s\'élève à 7 milliards d\'euros. \"Retenez ce chiffre de croissance du chiffre d\'affaires : 3% annuels (donc plus ou moins 40 millions d\'euros de CA en 2018)\", a lancé Guillaume Pepy aux managers. Le chiffre d\'affaires devra, d\'ici à 2018, être réalisé à 30% à l\'international, qui est l\'une des trois priorités fixées par ce plan. Cette part était de 13% en 2007 et de 24% en 2012.
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