Novethic lance son label ISR

À toute chose, malheur est bon. Faute d'avoir donné naissance à un nouveau modèle économique sur lequel les grands pays industrialisés peinent encore à s'entendre ? comme ils l'ont encore montré au G20 de Pittsburgh ? la crise financière aura au moins montré un besoin croissant de transparence et d'éthique dans les politiques d'investissement.Le lancement, dans ce contexte, d'un label ISR (investissement socialement responsable) ne pouvait pas mieux tomber. Et c'est Novethic (filiale de la CDC) qui s'y est attelé. Sur la base de 120 candidatures déposées, l'organisme a dévoilé hier le nom des 92 fonds qui ont obtenu le certificat de labellisation. Sur ce total, 60 sont des fonds actions, 22 des fonds obligataires, 5 des fonds diversifiés et 5 des fonds monétaires. Initialement, un fonds se veut « ISR » s'il investit dans des sociétés qui s'engagent sur le respect de l'environnement, du droit social et de la transparence en matière de gouvernance.La sélection de Novethic repose sur quatre critères propres aux fonds à l'origine de ces investissements. Le premier est que, au moins 90 % du portefeuille des fonds candidats soient soumis à une analyse environnementale, sociale et de gouvernance. Le deuxième impose que le promoteur puisse présenter de façon transparente et publique les caractéristiques ISR de son fonds. Le critère suivant impose au gestionnaire une information régulière sur les caractéristiques ISR des titres en portefeuille. Enfin, ce dernier à pour obligation une communication régulière (au moins trimestrielle) sur l'intégralité de la composition de son portefeuille.Pour Novethic, l'objectif de l'opération est simple. Le lancement d'un label doit « contribuer à améliorer la transparence des produits ISR ». Car, en la matière, il y a à boire et à manger. Répondant à un effet de mode, qui va crescendo avec les problématiques d'environnement et de développement durable, nombre de fonds d'investissement se sont « pour la forme » engouffrés dans la brèche ces dernières années sans plus de rigueur ni de conviction. Autant dire que la mise en place de ce label est une première étape qui devrait permettre, à terme, de séparer le bon grain de l'ivraie en matière d'ISR. Du reste, Novethic souligne déjà une amélioration des comportements. Le cabinet précise notamment que si 92 fonds sont prêts aujourd'hui à publier l'intégralité de leur portefeuille, ils n'étaient encore que 12 à la fin de l'année derniere.Cette amélioration n'est pas le fruit du hasard. Si les sociétés de gestion sont prêtes à faire preuve de plus de transparence et à se faire labelliser, c'est que la contrepartie financière est importante. Exception faite des institutionnels, ce marché reste quasiment méconnu des investisseurs individuels. Et pourtant, l'ISR se développe à vitesse grand V. Avec 30 milliards d'euros d'encours fin 2008, le marché français a ainsi été multiplié par huit en l'espace de cinq ans. n90 % du portefeuille des fonds doivent être soumis à une analyse environnementale, sociale et de gouvernance.
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