Les internes en rogne annoncent une grève illimitée dès le 12 novembre

Les internes sont mécontents. Et pour le faire savoir, ils préparent une “journée noire“ le 12 novembre, soit deux jours avant une autre journée de grève en France.  L’intersyndicale nationale des Internes des Hôpitaux (ISNIH), qui représente environ 12.000 internes en France, a voté samedi en assemblée générale une journée nationale d’action à cette date suivie d’une grève illimitée. Ils rejoignent ainsi le mouvement initié par le syndicat des internes des hôpitaux de Paris qui prépare également une journée d’action pour le 31 octobre.Absents des négociations sur les dépassements d\'honorairesPoint de départ de la protestation : les négociations conventionnelles entre syndicats de médecins et l\'assurance maladie, conclues le 23 octobre après de longues tergiversations. Les représentants syndicaux des internes se plaignent de ne pas avoir participé à ces discussions portant notamment sur l’encadrement des dépassements d’honoraires. Mais pour eux, ces journées d’actions sont surtout l’occasion de mettre en avant le “ malaise existant chez les internes concernant leurs conditions de travail et de formation“, comme l’indique l’ISNIH dans un communiqué. Ils se plaignent en particulier de semaines de travail surchargées.Encadrement de l\'installation : une proposition de loi déposée, rejetée, et à nouveau déposéeIls s’inquiètent en outre d’une proposition de loi déposée par Philippe Vigier, député UDI de l’Eure-et-Loir, visant à lutter contre les “déserts médicaux“. Dans le texte, il était question d’obliger les internes de troisième année à passer un an dans une maison de santé ou un hôpital situé dans une zone comptant peu de médecin. En outre, il y était proposé que les jeunes médecins libéraux soient obligés de s’installer dans ces zones pendant trois ans après l’obtention de leur diplôme. Le texte avait été rejeté en janvier. Mais une nouvelle mouture a été présentée le 10 octobre, contenant les mêmes propositions. Et celle-ci provoque un tollé chez les internes.\"Créer des pôles universitaires ruraux\"“On ne peut pas imposer à une entreprise de s’installer dans un territoire“, argue ainsi Alexandre Husson, président du syndicat national des jeunes médecins généralistes. De son côté, Emmanuel Loeb, président de l’INSNIH rappellait que son organisation a fait des propositions alternatives pour assurer l’égal accès au soin de tous sur le territoire, comme “créer des pôles universitaires ruraux pour rendre les zones attractives“.
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