Les secours s'organisent pour sauver Dubaï de la faillite

crise financièreQui volera au secours de Dubaï et de ses îles en forme de palmier pour milliardaires ? Hier, la Banque centrale des émirats arabes unis (Eau) s'est dite prête à mettre à disposition des liquidités supplémentaires pour consolider le système bancaire et rassurer les investisseurs, secoués par la crise de la dette de Dubaï.De son côté, Abu Dhabi, capitale prospère des EAU a laissé entendre qu'elle allait « examiner et aborder les engagements de Dubaï au cas par cas », selon l'un de ses responsable interviewé par l'agence Reuters. En précisant aussitôt : « Cela ne veut pas dire que nous allons effacer toutes ses dettes. »La crise de Dubaï a éclaté le 25 novembre, lorsque l'émirat au train de vie fastueux et aux projets immobiliers pharaoniques a reconnu que deux de ses principales entreprises avaient besoin d'obtenir un moratoire de six mois sur leurs dettes jusqu'au 30 mai 2010. Environ 60 milliards de dollars de dettes contractés par le holding gouvernemental Dubaï World sont en jeu. Cette entité inclut notamment l'opérateur portuaire DP World et le géant de l'immobilier Nakheel, promoteur entre autres du Palm Jumeirah. Nakheel doit en principe régler 3,5 milliards de dollars sous forme d'obligations islamiques, le 14 décembre. Au total, Dubaï World représente les trois quarts de la dette de l'émirat. « Certaines entités de Dubaï sont commerciales et d'autres, semi-gouvernementales. Abu Dhabi choisira lesquelles aider et quand », a prévenu le même responsable.Après les secousses enregistrées par les marchés financiers en fin de semaine dernière, certains hauts dirigeants ont tenté de calmer les esprits, à l'instar de Nicolas Sarkozy ou du Premier ministre britannique, Gordon Brown, pour qui l'économie mondiale s'est suffisamment remise de ses deux ans de crise pour absorber ce nouveau choc. Mais, dans la région, on redoute l'onde de choc. La banque centrale des EAU suit la question de très près. L'exposition des banques d'Abu Dhabi est importante, car elles ont prêté jusqu'à 30 % à Dubaï.céder des avoirsD'ailleurs, Abu Dhabi a déjà apporté à Dubaï 15 milliards de dollars par le biais de la banque centrale des EAU et deux banques privées. Mais, pour aller au-delà, Dubaï, qui ambitionnait de devenir la place financière régionale, devra faire des concessions sur ses actifs. Or, selon des informations de la presse, il avait refusé, avant de demander le moratoire, de céder à bas prix des avoirs immobiliers et des investissements. Les marchés, qui rouvrent aujourd'hui après quatre jours de congés pour l'Aïd al-Adha, vont être observés avec attention.
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