La BCE va rester au chevet des banques

La Banque centrale européenne, qui avait amorcé fin 2009 son programme de sortie de crise, se retrouve contrainte de réactiver ses mesures d'aide d'urgence aux banques au moins jusqu'au début de l'an prochain. Face à l'atonie de la croissance mondiale, la BCE devrait annoncer jeudi, date de son conseil de rentrée, qu'elle continuera à servir la totalité de la demande des banques lors de ses appels d'offres hebdomadaires, mensuels et probablement trimestriels, dans le cadre des mesures non conventionnelles mises en place il y a deux ans. La BCE gardera également ouvert son programme de rachats d'emprunts d'État amorcé en mai - elle en a acquis pour 61 milliards d'euros depuis lors, même si ces rachats sont tombés en août à la portion congrue. Une option à laquelle elle n'a fini par se résoudre que contrainte et forcée par le creusement historique des écarts de rendements entre bons et mauvais élèves de la zone euro. Son approche très prudente est renforcée par les disparités de croissance entre les pays membres, la crise de la dette souveraine ayant considérablement affaibli les pays qui, comme l'Irlande ou l'Espagne, caracolaient en tête et sont aujourd'hui largement à la traîne de la traditionnelle locomotive qu'est redevenue l'Allemagne. I. C.
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