« L'achat du portefeuille de GE Capital est représentatif de ce que nous voulons faire »

Batipart s'apprête à lancer une OPA sur Eurosic après avoir déjà négocié l'achat d'un bloc majoritaire auprès de BPCE. Son président nous dévoile sa stratégie alors qu'il s'apprête à acquérir un portefeuille de 346 millions d'euros à GE Capital Real Estate.
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Vous venez de reprendre la foncière Eurosic auprès de la BPCE. Pourquoi avoir porté votre dévolu sur cette entité ?

Eurosic est une société avec un patrimoine de grande qualité. Depuis ma sortie de la Foncière des RégionsRégions à la fin de 2010, je souhaitais trouver un dossier susceptible de me permettre de reconstruire une histoire avec de nouvelles équipes. Or c'est ici le cas. Pour l'heure, Eurosic comprend une équipe d'une vingtaine de personnes à renforcer à terme pour développer notre modèle et déceler les opérations de demain. L'OPA sur Eurosic devrait débuter aux alentours du 20 juillet pour se terminer fin septembre.

Quelle sera votre stratégie avec cette SIIC cotée ?

Le projet annoncé lundi avec GE Capital Real estate est représentatif de ce que nous voulons faire. Nous sommes effectivement entrés en exclusivité avec ce groupe pour lui racheter un portefeuille de 23 immeubles dans les grandes métropoles françaises (Lyon, Toulouse, Nantes...) pour 346 millions d'euros. Pour financer ce projet nous avons prévu de réaliser une augmentation de capital d'environ 175 millions d'euros, augmentation avec droit préférentiel de souscription (DPS). Les actionnaires du tour de table ont prévu de la soutenir. Parallèlement, nous avons mis en place un crédit bancaire à hauteur de 175 millions d'euros. Clairement, cette transaction est symptomatique de ce que nous allons faire à l'avenir : détecter des portefeuilles alliant qualité des actifs et rendement. Et ce, afin de délivrer des performances régulières et sécurisées. Ce que demandent avant tout nos actionnaires. A l'issue de cette acquisition, le portefeuille d'Eurosic atteindra 1,8 milliard d'euros. D'ici à cinq ans, nous visons 3 milliards.

Vous avez également pris une participation de 9,5 % dans Medica. Vous vous intéressez toujours à la santé?

Plus que jamais ! Batipart a déjà une participation de 23 % dans Korian et le secteur de la santé tout comme celui de la dépendance nous intéresse énormément. Batipart entend d'ailleurs participer à toute réflexion sur la consolidation du secteur, idée déjà ancienne qui est loin d'avoir trouvé son aboutissement. À ce jour, ce domaine d'activité représente un tiers des actifs de Batipart. Une proportion qui semble correcte.

Comment comptez-vous construire le développement de Batipart mais aussi d'Eurosic ?

Personne ne sait aujourd'hui comment Solvency II va modifier les méthodes de travail des assureurs. Une chose est sûre pourtant : ces investisseurs auront toujours besoin d'investir dans des actifs immobiliers. Raison pour laquelle nous comptons offrir plusieurs véhicules susceptible de satisfaire différents types d'attentes. Eurosic sera le vecteur de la sécurité et du rendement à long terme. Nous envisageons, parallèlement, de créer des véhicules capables de maîtriser des opérations immobilières entrant moins bien dans le profil d'une SIIC et qui privilégieront la création de valeur. Que de projets en perspective !

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