Nicolas Sarkozy s'en prend aussi aux banquiers

Ils n'ont décidément pas de chance. Malgré les nombreuses interventions des patrons des grandes banques françaises ces derniers jour, le Président de la République a fustigé cette industrie l'accusant de ne pas financer l'économie
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François Hollande et Nicolas Sarkozy sont-ils finalement du même bord ? La question semble saugrenue. Et pourtant. Deux semaines après la virulente envolée du candidat socialiste, manifestement prêt à en découdre avec la finance, Nicolas Sarkozy s'est livré mercredi à une violente charge contre les banques qu'il a accusées de ne pas jouer leur rôle de financement de l'économie.
"Nous avons les banques les plus importantes d'Europe, et quand il faut prêter de l'argent aux PME, c'est l'Etat qui doit créer Oseo. On se demande à qui les banques commerciales prêtent de l'argent", a-t-il  déploré devant le 19e salon des entrepreneurs.
"Le rôle des banquiers dans la société, ce n'est pas de gagner beaucoup d'argent très rapidement, c'est de faire confiance à des entrepreneurs sur cinq ans, sur dix ans, sur quinze ans, de prêter de l'argent à cette entreprise au début et d'être associé à l'avancée de cette entreprise", a-t-il poursuivi.
"Le rôle d'un banquier, ce n'est pas d'entretenir une salle de marchés ou des jeunes ultra-diplômés derrière des ordinateurs hyper-compétents parient sur une chose aussi intéressante que de savoir si la bourse va franchir les 2.000 points ou les 2.100 points", a insisté le chef de l'Etat, "franchement, ça on n'en a pas besoin, on a vu où ça conduisait le pays".
Nicolas Sarkozy a également dénoncé le rôle des banques dans la spéculation et des "bulles" immobilière et de l'Internet passées. "Ce n'est pas normal, ce n'est pas juste, ce n'est pas acceptable et ce n'est pas ça le rôle qui est celui des banquiers au service de l'économie", a-t-il conclu sous les applaudissements d'un parterre de patrons.

Cela étant, le président de la République a voulu se démarquer de françois Hollande en lançant  à propos des financiers : "Je précise que ce ne sont pas mes ennemis. D'ailleurs, je ne vois pas ce que ça amène de dire un tel ou un tel est un ennemi. Si ça soulage celui qui le dit c'est très bien, mais ça ne fait pas avancer ou trouver de solution aux problèmes des autres"
 

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