La leçon de Dacia

Par Odile Esposito, rédactrice en chef à La Tribune.

L'automobile ne sera jamais un produit comme les autres, martèlent depuis des années les constructeurs. Mois après mois, pourtant, les chiffres leur donnent tort. En avril, Dacia, la marque "low cost" de Renault, a encore doublé ses ventes dans l'Hexagone par rapport au même mois de 2009. Voilà cinq ans, elle était pourtant inconnue des Français. Mais, depuis, la Logan puis la Sandero ont conquis un nombre croissant d'acheteurs, séduits par leur simplicité et leur imbattable rapport qualité-prix.

Et ce n'est pas fini. Selon une récente étude de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, plus d'un Européen sur quatre est prêt à acheter une voiture "low cost". Faute de mieux pour certains. Mais surtout parce que ce type de véhicule est considéré comme l'achat malin par excellence, celui que privilégient désormais les consommateurs. Comme dans l'alimentaire ou l'habillement. Peu importent les sièges en cuir ou les gadgets rarement utilisés. L'important, c'est l'usage, le transport en toute sécurité.

L'automobile plaisir, tant vantée par les constructeurs, n'a pas disparu. Mais le pragmatisme a triomphé. Selon la même enquête Cetelem, si deux tiers des Français considéraient en 2004 que posséder une voiture était plutôt un plaisir, ils sont 62% désormais à estimer qu'il s'agit d'une contrainte ! C'est cette mutation du marché que révèle l'incroyable percée de Dacia. Comme dans l'alimentaire avec les marques de distributeurs, comme dans la pharmacie avec les génériques, le juste prix guide le choix. Et l'automobile n'y échappe pas.

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Commentaire 1
à écrit le 03/05/2010 à 15:02
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Comparer l'alimentaire à l'automobile, voilà qui est nouveau. Donner foi à une enquête cetelem, grand pourvoyeur de crédits automobiles, voilà qui n'est pas sérieux du tout.

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