Pas de "credit crunch" en vue, selon Frédéric Oudéa

Il n'y aura pas de tarissement du crédit ("credit crunch") aux entreprises et aux ménages l'année prochaine en France, a déclaré ce vendredi Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale sur la radio BFM Business.
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Frédéric Oudéa, qui est également le président de la Fédération bancaire française (FBF), a expliqué que la Banque centrale européenne (BCE) avait pris les mesures nécessaires pour assurer les besoins de financements des banques du Vieux continent.

"Il n'y a pas de "credit crunch" aujourd'hui en France, et notre message (...) est qu'il n'y aura pas de "credit crunch" en France en 2012", a-t-il insisté. "Le rôle de la BCE est évidemment d'assurer le financement du secteur bancaire pour assurer le financement de l'économie. Et toutes les mesures prises, justement, donnent du confort aux banques européennes en général pour financer correctement l'économie européenne en 2012", a ajouté Frédéric Oudéa.

La BCE a décidé la semaine dernière de mettre en place des nouvelles opérations de refinancement à trois ans pour aider les banques à se refinancer correctement et pour pallier les tensions sur le marché du refinancement interbancaire. Elle a dans le même temps décidé d'élargir la gamme des actifs éligibles en contrepartie de ses prêts.

Prié de dire si les banques françaises entendaient solliciter ce type de financement auprès de la BCE, le président de la FBF s'est refusé à répondre pour l'ensemble du secteur bancaire.

"On prendra les décisions le moment venu", a-t-il déclaré pour ce qui concerne la Société générale.

Revenant sur les tensions sur les refinancements bancaires, qui ont contraint les banques à réduire leur bilan et la part de leurs financements à court terme, Frédéric Oudéa a expliqué que les banques françaises continuaient à se prêter entre elles.

"Le marché interbancaire fonctionne encore", a dit le PDG de la SocGen. "En France, toutes les grandes banques françaises continuent à se prêter et à travailler entre elles. Il s'est simplement un peu concentré entre des acteurs et il est moins dispersé aujourd'hui que par le passé." "Les dépôts des Français ne suffisent pas à financer les prêts aux Français. Il faut en complément qu'on aille emprunter chaque année", a-t-il ajouté.

Pour le président de la FBF, la baisse des sources de financement en dollar risque de durer "pour une période assez longue."

Après la dégradation début août du "triple A" aux Etats-Unis par l'agence Standard & Poor's, les fonds monétaires américains ont très fortement réduit leurs prêts aux banques européennes, et en particulier aux établissements français.

BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole s'efforcent du coup depuis cet été de réduire leurs besoins de financement en dollars.

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