Champions marocains (2/3) : La Banque centrale populaire confirme 
son « envie d'Afrique »

Ces « locomotives » marocaines qui se projettent sur le continent africain (2/3 : La Banque centrale populaire, BCP). Qu’elles soient dans l’immobilier, la banque ou les fertilisants, le Maroc compte sur ces entreprises « locomotives » pour tirer sa stratégie africaine et la mettre en phase avec son plan d’accélération industriel, dévoilé au printemps 2014. Zoom sur quelques-uns de ces « champions nationaux » du royaume chérifien.
Le siège de la Banque centrale populaire, à Casablanca.

Dernière arrivée sur le marché africain après les pionnières Attijariwafa bank et BMCE Bank of Africa, la « vieille dame » des banques marocaines affirme de plus en plus sa volonté de poursuivre une stratégie d'expansion continentale.

Cette dernière s'inscrit dans un processus global de transformation de ce mastodonte - plus de 1 000 agences, rien qu'au Maroc - entamé en 2008. Pour cela la Banque centrale populaire a d'abord réorganisé son tour de table avec la sortie de l'État et l'arrivée de nouveaux actionnaires institutionnels, tels BPCE ou la Société financière internationale (SFI), puis a mis en place une nouvelle architecture capitalistique avec ses filiales régionales afin de renforcer la vocation mutualiste du groupe.

Parallèlement, le groupe a renforcé ses fonds propres et est devenu plus agressif sur les activités corporate et les marchés, à travers notamment sa filiale Upline. Mais il faut attendre juin 2012 pour que la Banque centrale populaire concrétise son « envie d'Afrique » avec le rachat de Banque Atlantique, qui lui permet de s'implanter directement dans sept pays d'Afrique de l'Ouest.

Officieusement sur le marché depuis plusieurs années, le dossier Banque Atlantique avait été examiné par plusieurs repreneurs potentiels, dont le français BPCE, sans succès. Récemment, en août 2015, la Banque centrale populaire a réalisé une seconde opération de croissance externe sur le continent en rachetant au gouvernement du Niger la Banque internationale pour l'Afrique (BIA), deuxième banque du pays.

Ces acquisitions se sont traduites sur les résultats 2014 de la banque de manière substantielle, puisqu'en zone UEMOA, les dépôts se sont accrus de 29 % et les crédits de 21 %. Enfin, à l'instar de l'OCP, la banque centrale populaire s'est engagée dans un processus de rating international, qui lui permet à la fois d'accroître sa visibilité sur les marchés et d'être plus attractive en matière de financements internationaux.

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> Retour au sommaire du dossier « Le Maroc, porte d'entrée royale en Afrique »,

de notre supplément LA TRIBUNE AFRIQUE de LA TRIBUNE Hebdo n°142 du 18-24 septembre 2015.

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