Des actionnaires "dans le bleu"

Personne ne peut nier les hautes compétences de Bernard Arnault et de Sébastien Bazin. Le premier est le champion mondial du luxe avec LVMH, le second un spécialiste reconnu des investissements immobiliers à la tête du pôle français du fonds Colony Capital. Mais quand il s'agit de se développer dans d'autres métiers que les leurs, ils ne sont plus forcément aussi talentueux. L'idée étrange qui leur est prêtée dans Le Monde de vouloir faire partir de Chine et du Brésil Carrefour, dont ils détiennent 15% du capital à eux deux via leur structure commune Blue Capital, n'est pas la meilleure. Tourner le dos à la croissance actuelle et surtout future pour récupérer du cash parce qu'ils sont en forte moins-value sur le titre est un calcul à court terme, préjudiciable pour le groupe de distribution. A moins de considérer qu'on ne fera jamais de marges suffisantes dans les pays en développement. Pourtant, en France aussi, la pression sur la rentabilité est forte. Alors : erreur tactique ou génie visionnaire ? On peut juste remarquer que dans leurs investissements hors de leurs métiers de base, l'un comme l'autre (Internet, média, entre autres pour Bernard Arnault, Accor, PSG notamment pour Sébastien Bazin) n'ont pas rencontré que des succès, loin de là.

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