17 décembre 2010. Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de fruits et légumes excédé par une succession d'humiliations policières s'immole par le feu à Sidi Bouzid en Tunisie. Un sacrifice qui s'est rapidement transformé en acte fondateur d'un vaste mouvement de révolte ayant embrasé plusieurs pays du Maghreb et du Machrek.
Après la chute de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Égypte, ou encore de Kadhafi en Lybie, que reste-t-il des espoirs de démocratisation qui ont animé les Printemps arabes ?
Cela fait trois ans que Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant à Sidi Bouzid, s'est suicidé en s'immolant. Son acte a entraîné un soulèvement du peuple tunisien qui fait chuter Ben Ali en 2011. Le jasmin de la révolution tunisienne a essaimé dans d'autres pays où certains régimes dictatoriaux sont tombés et des élections ont porté des islamistes au pouvoir. Etait-ce là un hiver arabe ou une transition vers plus de démocratie ?
Les Tunisiens et les Egyptiens ont choisi de faire tomber à nouveau ces pouvoirs islamistes. Mais que dire de la Syrie, encore en guerre civile ? De la répression des mouvements au Bahreïn et en Iran ? De l'instabilité quotidienne de la Libye ? Du changement de façade qui ne change pratiquement rien au Yémen ? Trois ans après, que reste-t-il des printemps arabes ?
MISE AU POINT
Par Sandrine Le Calvez
DEBAT
Nous en débattons ce soir avec Agnès Levallois, consultante spécialiste du monde arabe, Hind Meddeb, journaliste et réalisatrice, et Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po en études arabes.
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