
Une fois la fête terminée, que deviennent les coûteuses infrastructures édifiées sur les deniers publics par les villes organisatrices des Jeux olympiques ? Très souvent, elles sont destinées à finir en "éléphants blancs" : trop chères à entretenir, elles sont laissées à l'abandon ou reprises à prix bradés par des investisseurs privés. Athènes, théâtre des dispendieux des jeux d'été de 2004, en offre un exemple accablant. Quant aux stades construits spécialement pour les Jeux qui s'ouvrent à Rio - alors qu'on aurait pu se contenter de réhabiliter certains des édifices qui ont accueilli les Jeux panaméricains de 2007 -, ils menacent déjà de subir le même sort.
Voir aussi : Jeux olympiques ont le plus dépassé leur budget ?
Le cimetière des éléphants blancs
La candidature de la France à l'organisation des JO de 2024, censée tourner le dos au gigantisme en s'inscrivant dans la cohérence urbanistique du Grand Paris, changera-t-elle la donne ?
Une enquête de terrain édifiante et étoffée, qui donne aussi la parole aux membres de la société civile opposés à cette dérive : on rencontre ainsi Andrew Zimbalist, ancien militant du mouvement No Boston Olympics, dont la campagne a précipité le désaveu populaire de la candidature de sa ville pour les Jeux de 2024. De son combat, il a tiré un livre, Circus maximus, plaidoyer contre les gouffres financiers qu'engendrent les manifestations sportives internationales.
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