Le compte à rebours est désormais enclenché. En septembre, Ethereum devrait avoir réalisée « The Merge ». Cette étape cruciale marquera ainsi le passage définitif de la deuxième cryptomonnaie du marché de la preuve de travail (proof of work) à la preuve d'enjeu (proof of stake) et fera d'Ethereum une crypto bien plus éco-friendly.

Historiquement, le monde des cryptos s'est bâti sur l'utilisation de la preuve de travail. Ce mode de validation des transactions, qui a fait les preuves de son efficacité, est celui qui est majoritairement utilisé dans l'univers crypto, à commencer par la reine des monnaies virtuelles : le bitcoin.

De la preuve de travail à la preuve d'enjeu

Dans un système basé sur la preuve de travail, les transactions sont vérifiées par des mineurs. Ils utilisent leur matériel informatique pour résoudre des équations mathématiques complexes afin d'obtenir le droit d'ajouter de nouveaux groupes de transactions (blocs) à la blockchain (enregistrement de tous les blocs et des transactions qu'ils contiennent). Lorsque le mineur parvient à résoudre l'équation, il est alors récompensé et reçoit 6,25 bitcoins par bloc miné (soit environ 142 000 dollars au cours actuel).

Mais pour résoudre ces équations, il faut mobiliser une énorme puissance de calcul et faire tourner à plein régime les ordinateurs ce qui, par conséquent, entraîne de grosses dépenses d'énergie. D'où l'idée de changer de protocole et de préférer à l'utilisation de la preuve de travail, celle de la preuve d'enjeu. Dans cette configuration, il n'y a plus d'équations complexes à résoudre par une flopée de machines. Les validateurs (validators) remplacent les mineurs et bloquent (ou mettent en jeu) leurs cryptos comme garantie pour le droit de vérifier les transactions.

Résultat, une chute plus que drastique de la consommation d'énergie nécessaire à la validation des transactions. En passant de la preuve de travail à la preuve d'enjeu, Ethereum estime d'ailleurs que cela va lui permettre de réduire sa consommation d'environ 99,95 %.

De plus en plus d'initiatives « green »

Alors que la communauté crypto est parfois pointée du doigt pour une supposée indifférence aux enjeux du développement durable, Ethereum prouve que cela n'est pas le cas. Mieux, les initiatives se multiplient pour proposer au marché des cryptomonnaies « green ». Certaines sont déjà « anciennes » comme Cardano. Depuis sa création, en 2017, la cryptomonnaie utilise la preuve d'enjeu pour fonctionner.

Plus récemment, Solar (SXP) a, à son tour, été lancée. Elle utilise également la preuve d'enjeu pour fonctionner et vise la constitution d'un écosystème décentralisé doté d'une réelle gouvernance.

Et la liste des monnaies éco-friendly n'est pas close. Le site LeafScore, spécialisé dans la lutte contre le changement climatique, a d'ailleurs dressé cette année un classement des 28 cryptodevises les plus « durables ».

La preuve que la communauté crypto a bel et bien engagé sa révolution verte.

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