Dans le contexte de parution le 28 février 2022 des conclusions du dernier rapport du GIEC, en quoi consistent les actions de conseils qu'EcoAct prodigue aux entreprises ?

Alors que de nombreuses organisations et entreprises se sont déjà engagées dans une stratégie de réductions d'émissions de CO2, peu ont établi des actions en faveur de la résilience de leurs activités. Face à un changement climatique dont les impacts multiples vont crescendo, EcoAct sensibilise à l'urgence d'élaborer une stratégie d'adaptation.

Nos équipes apportent aux entreprises une expertise unique pour leur transformation vis-à-vis des enjeux climat et décarbonation. Nous agissons ainsi en tant que facilitateur d'une transition vers un modèle « zéro émission nette » grâce à notre portefeuille complet de solutions fondées sur la nature et le numérique.

Si une politique de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre est incontournable, elle doit s'accompagner pour chaque entreprise d'un plan d'actions et d'adaptation face au dérèglement climatique afin de pérenniser ses activités. Cela signifie anticiper pour se préparer à l'avenir grâce à l'analyse par scenario climatique.

Face à la crise climatique, les entreprises doivent agir immédiatement pour :

• Réduire drastiquement leurs émissions selon une trajectoire fondée sur les éléments scientifiques et visant à limiter à 1,5 °C le réchauffement climatique ;
• Contribuer à la neutralité carbone collective en investissant dans l'atténuation des émissions et le retrait de l'atmosphère de leurs émissions résiduelles ;
• Transformer leur modèle économique et adapter leurs activités pour qu'ils deviennent compatibles avec l'atteinte de « zéro émission nette ».
  
  

EcoAct identifie deux chemins pour lutter contre le changement climatique : l'atténuation et l'adaptation. Pouvez-vous expliciter ces deux méthodes ?

L'atténuation et l'adaptation sont 2 stratégies complémentaires, que chaque organisation a tout intérêt à combiner pour construire une stratégie globale menant vers une société bas carbone et résiliente. Elles ont toutes deux pour but de lutter contre le changement climatique, mais avec des moyens différents :

• L'atténuation, en tentant de limiter les émissions de gaz à effet de serre, traite les causes ;
• L'adaptation travaille sur les conséquences, en diminuant la vulnérabilité écologique et sociale de l'entreprise.

Pour lutter efficacement contre le changement climatique, une organisation doit, en conséquence, effectuer une analyse de son empreinte carbone et diagnostiquer le risque climatique associé à son activité pour pouvoir assurer sa pérennité par la mise en place d'un corpus d'actions d'adaptation et d'atténuation.µ

Quelle méthodologie utilisez-vous pour aider les entreprises à atteindre un développement résilient et à se transformer positivement face au changement climatique ?

En prenant en compte les constats du GIEC, l'approche d'EcoAct pour accompagner les organisations dans leur analyse par scenarii s'effectue en 6 étapes.

• Définition des objectifs de l'analyse de risque : le périmètre de l'analyse est défini ; une cartographie des flux, ainsi que les différents scenarii de prospective sont établis ;
• Cartographie des opportunités et des risques de l'organisation par rapport à l'évolution du climat ;
• Qualification et quantification des opportunités et des risques selon différents scenarii en matière de coût de l'impréparation ;
• Définition de l'ambition de l'organisation et de ses enjeux prioritaires, selon sa maturité (adaptation incrémentale, systémique ou transformative) et ses moyens dédiés (financiers, humains, techniques) ;
• Élaboration de la stratégie d'adaptation et de résilience, ainsi que construction de trajectoires d'adaptation dynamiques ;
• Mise en œuvre du plan de résilience pour minimiser le niveau de vulnérabilité au risque, conformément à la norme ISO 14090.

La résilience de l'activité de chaque organisation peut être renforcée avec un corpus de mesures d'adaptation, l'évaluation de leur impact carbone et de leur coût d'implémentation, ainsi que l'ordonnancement dans le temps de leur déploiement (seuils de déclenchement). Notre fiche explicative consacrée à l'adaptation permet de mieux comprendre ces enjeux et de découvrir les exemples et mises en applications concrètes.

Parmi le large éventail de solutions concrètes pour l'adaptation, EcoAct promeut particulièrement les Solutions fondées sur la Nature qui, en plus d'apporter des bénéfices climatiques, permettent aussi d'œuvrer en faveur de la préservation de la biodiversité. Dans ce contexte, EcoAct a notamment contribué à la rédaction pour l'ADEME dans le cadre du projet européen Life « ARTISAN » (Accroître la Résilience des Territoires au changement climatique par l'Incitation aux Solutions d'adaptation fondées sur la Nature), d'une étude consacrée à la structuration des Solutions d'adaptation fondées sur la Nature (SafN), parue en février 2022.

Comment les valeurs de l'entreprise permettent-elles de créer de la richesse pour ses parties prenantes, dans une démarche de développement durable ?

L'entreprise adhère au Pacte mondial, initiative internationale qui demande aux entreprises de se joindre à la société civile et aux organismes de l'ONU afin de soutenir dix principes dans les domaines de l'environnement, des droits humains et du travail, ainsi que de la lutte contre la corruption.

EcoAct a par ailleurs établi une « charte » consistant à formaliser les principes fondamentaux qui animent la société depuis sa création, et à affirmer 4 axes clés « CEFE » : collaboration, expertise, cap sur l'avenir et engagement.

Dans ce marché en forte croissance lié à au climat et à la décarbonation, quelles sont les perspectives d'évolution d'EcoAct en termes de recrutement et d'élargissement de périmètre d'activité ?

À l'heure actuelle, plus de 260 experts EcoAct mettent au service de la transition écologique leurs compétences et savoir-faire couvrant l'ensemble des enjeux liés au climat, à la décarbonation et à l'énergie. La trajectoire sur 2022 consiste à doubler l'effectif à l'échelle mondiale, pour passer de 260 à 520 collaborateurs ; à l'échelle française, l'effectif passera de 130 à 200 à fin 2022. Notre but d'ici à 2025 est d'atteindre 1500 collaborateurs qui œuvrent pour la transition écologique et énergétique.

Avec des clients de plus en plus nombreux qui demandent de plus en plus d'expertise en faveur de la lutte contre le changement climatique, nous allons élargir notre périmètre d'activité sur deux champs de développement :

• La transformation : une fois fixés des objectifs de réduction et d'adaptation, il faut réaliser le plan d'action (transformer le business model, les activités, s'engager dans des activités qui émettent moins de carbone, etc.). Cet aspect transformation nécessite une expertise et une appropriation sectorielle dans la transition bas carbone, en prenant en compte les enjeux économiques, technologiques et sociétaux ;
• Le digital et les data : grâce à Atos, des synergies sont étudiées pour développer des outils qui permettent d'accélérer cette décarbonation à travers la digitalisation.