Michel Tirouflet, conseiller en gestion de patrimoine et fondateur de MT Conseil
Au tout début des années 1990, le marché de l'art a subi une crise semblable à celle du marché de l'immobilier au même moment. Vingt ans plus tard, comme l'immobilier d'ailleurs, les objets d'art montrent une étonnante résistance à la crise. D'extraordinairement vulnérables aux soubresauts économiques, ils sont devenus ce que l'on appelle communément des valeurs refuges.
Bien sûr, la différence de comportement entre naguère et aujourd'hui s'explique très largement par le caractère sain du marché : les intervenants ne se sont pas endettés pour acquérir des oeuvres d'art comme ils l'avaient fait, lourdement, il y a vingt ans. Et ce, pour la simple raison que, malgré les crises, le nombre de riches particuliers, voire très riches, ne cesse de progresser.
Si le marché est devenu plus fluide grâce à la multiplication du nombre d'intervenants, les objets d'art constituent toutefois une part non négligeable du patrimoine des particuliers.
Cadre fiscal avantageux
Pour beaucoup de ménages fortunés, les investissements dans l'art dépassent en valeur ceux réalisés dans l'immobilier. Ils bénéficient d'un cadre fiscal avantageux. En effet, les oeuvres d'art n'entrent pas dans l'assiette fiscale éligible à l'Impôt sur la Fortune (ISF). Cela dit, il ne faut pas se cacher que, si la peinture et la sculpture modernes, comme contemporaines, « se tiennent étonnamment bien », d'autres compartiments se révèlent moins favorables. Et il ne faut certes pas se cacher non plus que, si l'état déjà chancelant de l'économie devait encore s'aggraver, les objets d'art, comme tous les autres actifs réels, ne pourraient qu'être pénalisés.
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