Le réseau social Hakisa veut réduire la fracture numérique chez les seniors

La jeune entreprise de la silver économie entend numériser l’agenda partagé des personnes handicapées ou dépendantes afin de mieux faire le lien entre la famille, les infirmiers et aides soignants ou les responsables du portage des repas.
Le site, traduit en anglais et en allemand, a vocation à se déployer à l'international. © Hakisa

Un an après avoir fondé son réseau social pour les seniors, Hakisa se tourne vers les maisons de retraite et les associations d'aide au domicile des personnes âgées. La jeune entreprise de Strasbourg, qui veut lever 500 000 euros en capital pour financer sa diversification et son action commerciale, propose de numériser l'agenda partagé des personnes dépendantes ou handicapées, seul lien entre la famille, les infirmiers et aides soignants ou les responsables du portage des repas. La plate-forme numérique, hébergée à distance, fonctionnera sur tous types d'écrans, Smartphones inclus. « L'ergonomie cognitive de notre interface dispense les utilisateurs de toute compétence informatique », promet Eric Jehl, fondateur d'Hakisa.

Solidarité intergénérationnelle

Le réseau social Hakisa, dont les bouquets payants (agendas, services personnalisés) entreront en service fin 2013, a déjà recruté 15 000 membres utilisateurs. Son utilisation repose sur la solidarité intergénérationnelle : des « mushers » (chefs de meute), jeunes internautes aguerris, accompagnent les personnes âgées, souvent membres de la famille, dans leurs premiers pas sur la toile.

Partage de photos, e-commerce, conversations privées, tout est encadré et surveillé par une personne de confiance, qui valide les nouvelles prises de contact et peut assurer, le cas échéant, un acte de télé-achat réalisé par son aïeul.

Abonnements à deux euros par mois

Le site, traduit en anglais et en allemand, a vocation à se déployer à l'international. Le modèle commercial d'Hakisa (6 salariés) reposera sur les abonnements payés par les utilisateurs de ses agendas partagés, « inférieur à deux euros par mois », selon Eric Jehl. « Le cloud computing et la silver économie sont deux secteurs en croissance », plaide le fondateur, qui a déjà investi 250 000 euros dans la mise au point de ses outils numériques, et promet de créer une trentaine d'emplois (développeurs, support technique) en Alsace, en Allemagne et dans sa future filiale américaine.

 

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