Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine : « La Région pourrait investir directement dans le capital des entreprises »

Le conseil régional est un des acteurs majeurs dans l'impulsion et le financement de la recherche et l'innovation en Aquitaine. Il y consacré 150 millions d'euros par an, soit 10% de son budget, et accompagne et les entreprises via 14 dispositifs ou structures différentes, comme Aquitaine création innovation, les fonds d'investissement mis en place avec la Caisse des dépôts, les fonds d'amorçage, ou encire des aides directes accordées aux entreprises. Les explications de son président, Alain Rousset, pour La Tribune des Métropoles (supplément de La Tribune Hebdo n° 41 publié vendredi 22 mars).
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Comment la Région accompagne-t-elle les PME innovantes ?

Le Conseil régional d'Aquitaine est de loin la seule Région de France à consacrer 10% de son budget à la recherche. Au total, pour l'innovation et la recherche, cela représente 150 millions d'euros par an. Nous accompagnons les PME de la création jusqu'à la commercialisation à travers 14 dispositifs : Aquitaine création innovation, les fonds d'investissement mis en place avec la Caisse des dépôts, les fonds d'amorçage, les aides directes aux entreprises... Sans oublier les centre de ressources comme Alphanov dans l'optique-laser ou Agrotec pour la filière fruits et légumes. Ne serait-ce que dans les technopoles (Izarbel, Unitec...), 643 projets ont vu le jour depuis 2009.

Quels sont les secteurs les plus innovants ?
Tous les secteurs sont concernés par l'innovation. Par exemple, aujourd'hui, l'écorce du bois est utilisée pour l'isolation des maisons. Le cluster Inno'vin travaille sur de nouveaux cépages pour faire face au réchauffement climatique. Ces dernières années, nous avons structuré les filières en créant une vingtaine de clusters dans le solaire, les drones, la glisse, l'optique, le laser, la construction durable... Nous sommes en compétition internationale. Il nous fallait inventer un accélérateur régional d'innovation et diversifier notre économie. Dans le laser, nous avons investi 150 millions d'euros et développer les activités civiles, ce qui a créé 1 000 emplois.

La crise budgétaire ne va-t-elle pas limiter vos capacités d'investissement dans les prochaines années ?
Non. En cette période de restriction de l'argent public, mon idée est d'intervenir davantage comme investisseur plus qu'avec des subventions. Et une fois l'entreprise est lancée, cela permet de retrouver le capital de départ et de le réinvestir dans d'autres sociétés. C'est l'un des points importants du prochain projet de décentralisation.

 

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