Electronique : Serma Technologies est devenue « la » passerelle des Chinois qui exportent vers l'Europe

Cette entreprise de taille intermédiaire (ETI), basée à Pessac, près de Bordeaux, contrôle la qualité des composants, cartes et systèmes électroniques pour de grands groupes internationaux.
Ce groupe coté sur Nyse Euronext se compose de six sociétés : Serma Technologies, Serma Ingénierie, Serma GmbH, Serma International, ID MOS (à Gradignan), HCM-Systre. En 2013, il devrait réaliser 80 millions d'euros de chiffre d'affaires. © Serma Technologies

Serma Technologies, c'est l'un des symboles de l'industrie aquitaine. Une industrie, où des PME ont réussi à se faire une place sur un marché international ultra-concurrentiel. Serma Technologies conseille, expertise, analyse, contrôle et teste les composants, cartes et systèmes électroniques achetés par de prestigieux groupes. Elle maîtrise toute la chaîne opérationnelle, allant même parfois en Asie s'assurer que les pièces sont bien assemblées. Cette entreprise girondine compte pas moins de 350 clients. Parmi eux : EADS, Thalès, Safran, Renault-Nissan, PSA, Valeo, Bosch, Alstom, Bombardier. Alors que les fermetures de sociétés d'électronique se sont multipliées ces dernières années, Serma technologies, qui a aujourd'hui 175 salariés sur Pessac, recrute près de 20 personnes chaque année. « Notre business model est unique en Europe. Avec la mondialisation, les grands comptes ont délocalisé en Asie, mais ont besoin de s'assurer de la haute fiabilité de leurs composants électroniques fabriqués en Asie », avance son directeur des opérations, Marc Dus.

Le 1er laboratoire indépendant d'expertise de composants électroniques

Sa société est aujourd'hui le 1er laboratoire indépendant d'expertise de composants électroniques en France et s'est imposée comme une passerelle pour les sociétés chinoises désireuses d'exporter vers l'Europe. Comment a-t-elle acquis une telle compétence ? En fait, Serma s'est créée en 1991 suite au départ du centre de qualification de composants électroniques d'IBM à Pessac. Trente anciens salariés d'IBM ont été repris, ainsi que 20 autres d'un laboratoire indépendant, qui travaillait pour IBM.
« Il y avait dès le début le mélange de deux cultures, la prestance internationale et l'efficacité d'un laboratoire. Tous avaient dix à quinze ans d'expérience », analyse Marc Dus, ancien responsable de service chez IBM. Pour grandir, Serma Technologies a misé sur la croissance organique et le rachat de sociétés. Aujourd'hui, c'est un groupe, coté en bourse au second marché, qui comporte six sociétés : Serma Technologies, Serma Ingénierie, Serma GmbH, Serma International, ID MOS (à Gradignan), HCM-Systrel. Cette année, il devrait réaliser 80 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Le marché allemand en ligne de mire

« Quand Serma est devenu une ETI en 2007 et a passé le seuil des 500 salariés, nous avons franchi un cap, gagné en visibilité auprès des grands groupes, en crédibilité auprès des banques », indique Marc Dus. « Il y a cinq ans, nous n'étions qu'un sous-traitant, maintenant, nous collaborons avec le CEA, Minatec et les pôles de compétitivité : Aerospace Valley, Minalogic, Mov'eo, Systematic, Alpha et Astech sur des programmes de recherche et développement », poursuit-il. Désormais, Serma Technologies nourrit l'ambition réaliste d'être le leader européen dans les domaines des technologies de l'électronique. Pour cela, l'entreprise cible le marché allemand et entend y créer une véritable antenne.
 

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