Les Salaisons Dijonnaises sélectionnées pour bénéficier du plan de relance

L’entreprise familiale Les Salaisons Dijonnaises a été sélectionnée parmi les douze nouveaux lauréats en Bourgogne-Franche-Comté du « Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires », qui s’inscrit dans le cadre de « France Relance » et du dispositif Territoires d’industrie. Elle va être aidée à hauteur de 30% du 1 million d'euros qu'elle va investir pour renouveler son matériel.
Les Salaisons Dijonnaises se diversifient avec du jambon sec, des terrines, du saucisson et, depuis le confinement, une gamme de saucisses à griller. Mais dans la capitale des ducs bourguignons, loi des origines oblige, on fait du jambon persillé et rien d'autre.
Les Salaisons Dijonnaises se diversifient avec du jambon sec, des terrines, du saucisson et, depuis le confinement, une gamme de saucisses à griller. Mais dans la capitale des ducs bourguignons, loi des origines oblige, on fait du jambon persillé et rien d'autre. (Crédits : Salaisons Dijonnaises)

Douze millions d'euros supplémentaires, cofinancés à parité par l'État et la Région. Un montant qui s'ajoute aux 400 millions d'euros initialement versés par l'État sur l'ensemble du territoire. Ce fonds vise à financer les projets industriels les plus structurants pour les territoires (créations et extensions de sites, modernisation, nouveaux équipements, etc.) et pouvant démarrer l'investissement entre six mois et un an. C'est le cas pour Les Salaisons Dijonnaises, entreprise familiale installée à Dijon depuis plusieurs générations, qui s'est vu octroyer une aide de 30% sur son prochain investissement. « Nous avons changé d'époque ! », se réjouit Arnaud Sabatier, dirigeant des Salaisons Dijonnaises. La ligne de production de l'entreprise familiale datait d'une trentaine d'années.

Grâce à ce coup de pouce, elle peut désormais se projeter sur les trente prochaines années. « C'est un projet auquel nous pensions depuis plusieurs années mais nous attendions de meilleurs jours pour passer le cap », explique Arnaud Sabatier. Chaque année, l'entreprise investit environ 200.000 euros pour un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros. Cet investissement d'un million d'euros représentait une somme significative pour le chef d'entreprise.

Impulser une nouvelle dynamique

À peine quelques mois après l'annonce du plan de relance, en décembre 2020, Arnaud Sabatier mobilise ses collaborateurs pour effectuer des devis et évaluer les meilleures solutions de transformation de la production. Cette belle fabrique, véritable institution à Dijon, emploie une cinquantaine de personnes avec « un rayonnement régional et une notoriété nationale ». Les Salaisons Dijonnaises se diversifient avec du jambon sec, des terrines, du saucisson et, depuis le confinement, une gamme de saucisses à griller. Mais dans la capitale des ducs bourguignons, loi des origines oblige, on fait du jambon persillé et rien d'autre. « On en produit quatre tonnes quotidiennement et pour cela il faut une structure volumineuse », commente Arnaud Sabatier. « Soit quand même vingt tonnes de persil utilisé par an ! », précise-t-il.

Ces nouveaux investissements dans un process de production plus ergonomique et moderne devenaient indispensables. « Nous sommes leaders sur le marché national, avec plus de 40% de la production, soit 1.000 tonnes chaque année », rappelle Arnaud Sabatier. Alors que la BPI ne lui avait pas encore validé totalement son projet, il s'est lancé dans une première partie des investissements - 60 % - dès le début de l'année. « Les collaborateurs étaient tellement emballés par le projet, que si nous n'allions pas jusqu'au bout j'allais les décourager », confie Arnaud Sabatier. « Une nouvelle dynamique s'est mise en place au sein de l'entreprise », poursuit-il. Il fut toutefois soulagé lorsque la Région lui annonça qu'il faisait partie des douze nouveaux lauréats...

Le jambon persillé

Un environnement de travail plus favorable

Désormais équipées des dernières technologies actuelles dans la charcuterie, l'entreprise familiale offre à ses opérateurs de meilleures conditions de travail. « Il n'y a pas d'automatisation mais de l'aide à chaque étape de la fabrication », précise Arnaud Sabatier. Un environnement de travail plus favorable qui sera aussi un argument supplémentaire pour convaincre les futures recrues, espère le charcutier - car le métier peine à trouver des volontaires. Au niveau de la cuisson, les anciens fours dégageaient environ 20% de chaleur à l'extérieur. Avec les nouveaux fours, la chaleur reste à 100% à l'intérieur, entrainant des gains d'énergie et, une fois de plus, de meilleures conditions pour les opérateurs qui travaillent autour. Ces machines performantes permettent également plus de constance dans la production et un rendement stable. « En termes de rentabilité, nous allons gagner entre 3 % et 5 %, avec tous les facteurs confondus : optimisation sur les rendements, bien-être au travail, gain d'énergie », estime Arnaud Sabatier. En progression chaque année, de 2 à 5 % de son chiffre d'affaires par an, le charcutier qui vend essentiellement au marché de gros, souhaite se développer encore davantage grâce à ce nouveau matériel. « Cette ligne de production est dimensionnée pour produire le double de ce que nous produisons actuellement », assure le chef d'entreprise.

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