Sabella veut aller partout où "il y a du courant"

Sabella, PME bretonne, a signé un accord avec GDF Suez pour l'exploitation du deuxième gisement hydraulique de France.
L'hydrolienne D10 de Sabella [© sabella]

«Mieux vaut tard que jamais ! » Quand Jean-François Da Viau, président de Sabella SAS, évoque l'émergence du secteur de l'énergie hydrolienne, cousine sous-marine de l'énergie éolienne, en France, le soulagement est palpable. la Pme bretonne, spécialisée dans les hydroliennes, a annoncé le 20 juin 2012 la signature d'un partenariat avec Eole Génération, filiale de GDF Suez, pour l'exploitation du passage de Fromveur, entre l'île d'Ouessant et la pointe de la Bretagne. Cette zone est considérée comme le second plus grand gisement hydrolien de France, avec un potentiel impressionnant, entre 400 et 500 mW, soit de quoi alimenter de 300 000 à 400 000 foyers.

Sabelle vise le Canada et l'Afrique du sud

Mais avant que la petite entreprise bretonne ne se fiance avec le géant français, la route fut longue pour Jean-François Daviau. « Il a fallu un certain temps pour que la France s'intéresse au potentiel des courants marins comme source d'énergie renouvelable. Pourtant, c'est une source prédictible, renouvelable, et il n'existe aucun frein technologique. » Surtout qu'avec sa façade maritime la France possède la deuxième réserve d'énergie hydrolienne européenne, inexploitée. Jean-François Daviau se remémore la difficulté à trouver des financements au niveau national quand il était président de sa première entreprise entre 2000 et 2005, Hydrohelix. Les ministères de l'Industrie et de l'écologie se renvoyaient la balle ou jugeaient le projet « trop petit ». C'est vers la région Bretagne que se tourne alors cet ancien de l'industrie pétrolière. C'est une réussite, les premiers financements tombent. Un premier succès est au rendez-vous avec la Sabella D03, qui deviendra la première hydrolienne sous-marine française à être immergée, en 2008. D'où l'idée de la création d'un consortium entre Hydrohelix et trois autres industriels locaux (In Vivo, Sofren Ingénierie et Dourmap), qui se nommera Sabella SAS.
Le partenariat entre Sabella et GDF Suez, qui prévoit l'installation d'une ferme hydrolienne expérimentale, est une opportunité pour la Pme bretonne pour trouver de nouveaux financements afin de développer son activité. « Pour concrétiser nos objectifs, il nous faut 11 millions d'euros. On a déjà récolté 5 millions », précise Jean-François Daviau. Sabella testera au large du finistère sa nouvelle hydrolienne, la Sabella D10 (10 mètres de diamètre), capable de produire jusqu'à 1,1 mW. D'ici à 2013, l'entreprise voudrait planifier l'industrialisation des Sabella D12 et D15, entre 1,5 et 2,5 mW de puissance.
L'exploitation énergétique du passage de Fromveur n'est qu'une étape dans le développement de Sabella. « La France est un grand marché, mais il y en a d'autres. » l'entreprise, installée à Quimper (Finistère), lorgne du côté du canada, du chili, de l'Afrique du Sud et de l'Indonésie. « Partout où il y a du courant ! ».

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Commentaires 16
à écrit le 05/10/2012 à 7:53
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STOP: ils vont mouliner mes poissons. Apres la surpeche, les filets qu on oublie, les detritus au fond, les gars en bretagne devraient etre mis au tribunal pour "mauvais traitement à la nature". Je vais contacter la WWF (pas les ecolos francais qui v...

le 16/10/2012 à 16:38
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Les hydroliennes tournent à 10-15 tours minutes max, beaucoup moins vite que les éoliennes. Les poissons ne sont absolument pas gênés ni "moulinés". Au cours de ses précédents tests dans l'Odet, Sabella a fait des vidéos où l'on voit les poissons qui...

le 19/10/2012 à 13:58
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ok. Publiez votre FMEA impact environnemental sur Internet, laissez la à disposition des spécialistes des poissons, clubs de plongée etc. Et puis, faites signez vos dirigeant cette FMEA et classifiez votre produit en tant que sécuritaire/risque écolo...

à écrit le 04/09/2012 à 19:18
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mW c'est milliWatt, il s'agit ici de MW (MégaWatt) !

à écrit le 04/09/2012 à 0:32
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Deux questions: il n'y avait pas une banque pour financer ce projet, afin que les fondateurs ne se retrouvent pas spoliés ou dépossédés (je n'incrimine pas a priori leur partenaire actuel, mais c'est plus que courrant dans ce type de partenariat)? Je...

à écrit le 29/08/2012 à 9:29
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Pas mal .... ca coûtera moins cher que le barrage de la rance !!!!!!!!!!!!

à écrit le 21/08/2012 à 22:38
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Bravo à JF Daviau à Sabella...et aux Régions ! Pour les difficultées des PME, il n'est pas le seul et çà ne date pas d'hier. Dans les microalgues, Fermentalg qui est également sur un thème très porteur à régulièrement des problèmes à se faire entendr...

le 25/08/2012 à 11:18
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Le cancer de la France, ce sont les 1 000 structures parapubliques qui agissent contre l'innovation, contr les financements des fonds propres des entreprises innovantes ... Oseo est en tête de ces strucutres négatives et qui cassent les reins aux por...

à écrit le 21/08/2012 à 6:53
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Il est navrant de voir le manque de majuscule dans les noms propres dans cet article. Je ne suis pas a cheval sur l'orthographe ( je suis en Australie) mais cet article est vraiment mal écrit.

le 22/08/2012 à 14:07
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Pire que le manque de majuscules aux noms propres : écrire mW au lieu de MW. milliwatt et mégawatt, ce n'est pas tout à fait le même ordre de grandeur lol

à écrit le 20/08/2012 à 16:32
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On a qu'a faire un grand barrage a Gibraltar, et cela nous fera une belle usine marémotrice. Non ? Vraiment pas ? ;-)

à écrit le 20/08/2012 à 13:31
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capable de produire jusqu'à 1,1 mW ou 1,1MW ?

le 22/08/2012 à 14:02
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+1 on voit le manque de connaissance scientifique du journaliste sur ce coup là ;-)

le 24/08/2012 à 1:32
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...et la profondeur de réflexion de certains lecteurs ;o) ! C'était un détail.

le 28/08/2012 à 18:27
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Je suis d'accord avec Bob. Visiblement pas très scientifique le journaliste...

le 28/08/2012 à 23:11
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Non, ce n'est pas un détail : ça décrédibilise tout l'article. C'est comme confondre des centimes d'euros et des milliards : dans un article d'économie, ça ferait (un peu) tâche...

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