CES 2018 : Yogoko, le boitier qui va révolutionner la modalité urbaine

La startup rennaise conçoit et déploie des solutions de communication « B to B » pour l'infrastructure routière, le mobilier urbain et les véhicules. Au CES, elle entend gagner en visibilité auprès des constructeurs automobiles et des équipementiers de rang 1.
(Crédits : DR)

« You Go, we Konnect ». C'est sur une promesse de mobilité connectée et sur le pari de l'émergence des véhicules intelligents que l'entreprise rennaise YoGoKo a été fondée en 2014. Elle propose un système clé en main, comprenant un boîtier de communication - installé dans le véhicule ou sur les infrastructures urbaines - et un serveur de gestion des communications, pour que les véhicules puissent « coopérer » avec leur environnement en échangeant des données.

Née d'un essaimage, et créée par Thierry Ernst, Emmanuel Thierry et deux autres associés chercheurs, la startup rennaise valorise le travail collaboratif de trois laboratoires rennais et parisiens spécialisés dans les technologies de l'Internet et la robotique : IMT Atlantique (exTélécom Bretagne), École des mines de Paris et Inria-Rocquencourt.

« YoGoKo permet à différents objets connectés (véhicules autonomes, transport collectif, feux de signalisation...) d'échanger grâce au cloud des informations de manière standardisée, quelles que soient leur localisation ou les technologies d'accès (Wi-Fi, 4G, satellite...), fait valoir son président, Thierry Ernst, qui sera du voyage au CES. Cela offre ensuite la possibilité de déployer des services de gestion de parcs d'équipement, de mise à jour logicielle, de localisation, de diagnostic à distance des équipements ou d'optimisation de la sécurité routière. »

Pour cette entreprise de dix personnes en forte phase de croissance, et dont le siège social et l'essentiel de la R & D sont implantés à Rennes, une présence sur l'espace CES Automotive est un important facteur de visibilité. Pour accélérer son développement qui, en 2018, passera par la consolidation des équipes, une démarche commerciale à l'international et le renforcement de sa R & D, YoGoKo cible en priorité des constructeurs automobiles et des équipementiers de rang 1.

Le marché des « early adopters »

Depuis trois ans, la jeune pousse déploie ses boîtiers et ses solutions d'accompagnement auprès des early adopters du véhicule autonome : des constructeurs, des organismes de recherche, des entreprises développant des prototypes ou des produits communicants en vue d'expérimentations. Fin 2014, l'institut versaillais Vedecom, spécialisé dans la mobilité décarbonée et durable, devient son premier client.

En 2015, YoGoKo est retenue pour équiper dans l'Ouest les véhicules (saleuses, bus de ligne...) et les infrastructures du projet gouvernemental Scoop, consacré au déploiement pilote de systèmes de transport intelligents coopératifs (3.000 véhicules, 2.000 km de routes). Les premiers tests bretons remontent à juillet 2016. Membre d'IDforCar et du groupement d'entreprises du pôle de compétitivité Mov'eo, la société équipe aujourd'hui une vingtaine de clients et partenaires.

Thierry Ernst estime que, avant les voitures de particuliers, ce sont les « navettes autonomes pour environnements spécifiques (zones industrielles, commerciales, aéroportuaires...) qui se développeront à court terme.»

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Elles y seront aussi...

Parmi la grosse dizaine de startups et d'entreprises bretonnes présentes à Las Vegas figure une toute jeune structure fondée en mai dernier, à Rennes, et qui ambitionne de créer un « 17 numérique ». WaryMe propose une application mobile de sécurité personnelle pour renforcer la sécurité des établissements d'enseignement face à une menace d'intrusion, un attentat ou un autre risque majeur. Elle aide à réduire les délais de réaction et assiste le chef d'établissement et l'équipe de gestion de crise dans la mise en place des procédures de sûreté. Testée à l'Agrocampus de Rennes et d'Angers, l'application est déployée depuis septembre auprès d'une vingtaine d'utilisateurs - - 350 d'ici à juin 2018. WaryMe intéresse aussi les entreprises, notamment l'électricien Enedis. Demain dans des lieux publics ou des réseaux de transports ?

Dans le domaine de l'interface hommes-machines, Haapie construit des robots cognitifs, sociaux et des personnages virtuels. L'entreprise développe notamment des robots de table destinés à faciliter la vie locale dans les établissements publics, et des robots d'accueil pour guider les visiteurs. Sa technologie inclut des systèmes cognitifs, de la reconnaissance vocale et une solution de gestion de dialogue. Haapie espère trouver des investisseurs et des partenaires au CES.

Enfin, chez Smartmoov, Stéphane Pau a mis au point une plateforme liée à une application qui récupère et analyse les données de l'ordinateur de bord de la voiture et celles de l'open data pour proposer des conseils sur la sécurité et la conduite, ainsi que du coaching pour le conducteur. Les clients potentiels, assureurs ou collectivités, sont pourtant des professionnels.

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