
LA TRIBUNE - Le 1er janvier, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin fusionnent leurs administrations départementales et leurs actions sur le territoire. Qu'est-ce qui va changer ?
Frédéric Bierry - La Collectivité européenne d'Alsace répond à une aspiration forte des Alsaciens et au retour d'un périmètre légitime. Les habitants, dans leur majorité, n'ont pas compris la disparition de l'Alsace lors de la création du Grand-Est en 2016. Les Alsaciens ne se sentent pas Grand-Estiens ou Grand-Estois... je ne sais même pas comment on doit appeler les habitants de cette région.
Comment entendez-vous organiser votre action territoriale ?
La nouvelle collectivité doit permettre de mieux répondre aux besoins des habitants, d'améliorer le service public et de garantir la dynamique des territoires. Nous allons organiser l'action publique à l'échelle de sept grands territoires qui représentent chacun autour de 200.000 habitants, à l'exception de la métropole de Strasbourg qui est plus grande. L'idée est de gérer les besoins en proximité. Cela n'a pas de sens de demander à un élu de Saint-Louis de gérer un projet de route à Wissembourg. Le deuxième impact, c'est une compétence renforcée sur certains sujets, notamment dans l'économie de proximité.
Mais le développement économique reste une compétence régionale. Et vos projets ne règlent pas le problème du mille-feuilles administratif.
En 2020, pendant la crise du Covid, le département du Bas-Rhin a mis en place un programme de 200 millions d'euros pour le développement économique. La région n'en a pas fait autant sur notre territoire. En économie, je ne me demande pas si je suis compétent ou pas. Si c'est utile et nécessaire, et si l'Etat et la Région ne le font pas, c'est à nous d'agir et c'est valable dans tous les domaines. Le département n'est pas compétent pour le transport de fret. Le Bas-Rhin a pourtant investi dans une infrastructure ferroviaire à Roeschwoog afin de permettre à Roquette, une grosse entreprise industrielle locale, d'utiliser la voie ferrée pour ses approvisionnements. Si nous ne l'avions pas fait, il y aurait eu des milliers de camions sur la route. Nous sommes une collectivité du pragmatisme.
Deux départements désendettés
Comment pouvez-vous mobiliser des enveloppes pour le développement économique, alors que les finances départementales sont partout en tension ?
Nous avons eu la capacité financière pour agir en 2020 parce que nous avons fortement réduit notre endettement. Le département du Bas-Rhin a ramené son...
Les nationalismes régionaux (Corse, alsacien, Catalan, basque, écossais, flamand...) sont des dangers mortels pour les unités nationales.
Les européens vont bientôt découvrir que ce ne sont pas les barbus en djelabba qui sont en train de déliter l'Europe et les pays européens, mais en général leurs propres dissensions séparatistes internes menées par les régions les plus riches et d'inspiration droitière.
Certains alsaciens sont des nostalgiques d'une période qu'ils n'ont pas vécu et dont ils ne retiennent que certains aspects, très enjolivés, de leur passage sous la domination allemande.
Perso je préfère dissoudre la France dans l’Europe sous domination bruxelloise. Cette Europe fédérale ne sera plus le ferment des nationalistes de votre espèce qui rêvent d’une grande France écrasant ses voisins.
Et bilinguisme obligatoire pour tout le monde depuis la maternelle avec textes réglementaires en français et allemand obligatoire pour retrouver nos racines germaniques millénaires.
La Lorraine n’a jamais appartenu à l’espace rhénan germanique.Tant mieux si elle arrive à nouer des partenariats avec le Benelux.
L’Alsace est culturellement et ethniquement germanique,les échanges sont simples géographiquement tant vers la Suisse que le Bade Wurtemberg et plus loin l’Italie du Nord ( 3 h de Milan). Le centralisme parisien ne connaissant pas ni la géographie ni l’histoire bloque tout développement vers l’Est et aspire les impôts ( sur 100 euro d’impôt l’Alsace n’en récupère que 60) donc nous sommes contributeurs nets .
« No tax without représentation »
quand on voit que les fusions des regions qui avaient pour but que segolene refile ses dettes contractees grace a des investissements ' pas rentables' ( genre heuliez ' futur leader mondial de la voiture electrique') a l'aquitaine, ont fait tout le contraire
y a eu les memes regions plus des structures de coordination
bon pour l'alasace on verra
concernant le travail transfrontalier les structures existent deja, et les allemands savent deja comment faire quand besoin, alors je suis un peu dubitatif
sur ce qu'il y aurait a changer, les regions n'ont aucun pouvoir, tout se fait a paris
L’Alsace est unie via le Rhin au Bade- Wurtemberg et la Suisse et aucunement avec la Lorraine ou la Champagne ,régions tournées naturellement vers le bassin parisien.
La géographie commande.Vivement en ce qui nous concerne une décentralisation plus poussée. Nous souhaitons nous organiser avec nos frères rhénans!
cela dit la "decentralisation" jacobine francaise n'est pas compatible avec les decentralisations que comprennent les gens de l'est ( paris decentralise les recettes et continue de voter de la depense qu'il faudra faire en local)
quand on voit que hollande voulait supprimer le regime de secu alsace moselle ( tout en conservant les majorations de cotisations car la secu a besoin d'argent), on se dit que des guerres ont eclate pour moins que ca........