
Les hôtels sont restés vides cette semaine à Strasbourg, et l'activité européenne de la ville est toujours au ralenti. Le Parlement européen, qui porte habituellement à saturation les capacités d'accueil locales, tient pourtant sa session plénière jusqu'au 17 décembre. Mais cette session a été organisée à distance, comme toutes les autres depuis l'émergence de la crise du Covid 19. "Les rares hôtels qui sont restés ouverts plafonnent entre 10 % et 20 % de taux d'occupation en décembre. L'activité liée au Parlement européen a complètement disparu", confirme Jean-Philippe Kern, directeur du Sofitel Grande-Ile.
Pas un député à l'horizon. Les déboires du Parlement, l'un des poumons économiques de Strasbourg, s'additionnent aux contraintes de la crise sanitaire qui ont pesé cette année sur les cafés, hôtels et restaurants, les entreprises de transport de personnes, l'événementiel. Les collectivités territoriales ont rappelé leur attachement au respect des traités qui déterminent le siège du parlement européen à Strasbourg. La ville, le département et le Conseil régional ont payé des encarts dans la presse locale et nationale. Les publicités n'ont pas fait revenir le Parlement. Du moins, pas dans sa dimension habituelle.
Portes closes et couloirs éteints
Sur les 705 élus que compte cette assemblée, seulement dix députés ont effectué le déplacement lundi soir jusqu'à l'hémicycle strasbourgeois. Alors que la nuit tombait, l'immeuble Louise Weiss (220.000 mètres carrés) semblait désert...
Inutile qu'ils polluent inutilement pour seulement venir faire semblant.
Une énorme escroquerie de plus en plus visible, ce qui ne serait vraiment pas un problème hein si l'UE n'était pas dans une logique de défaite permanente. Rien ne va, rien n'est prévu pour aller mieux, rien ne se fait.