Lesaffre entre dans le monde de la biologie synthétique

Lesaffre, leader mondial de la levure (2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 10.700 collaborateurs) siégeant à Lestrem (59), s'allie avec la start-up californienne Recombia Biosciences pour appliquer une nouvelle technologie d'édition de gènes très haut débit à la production d'ingrédients fermentés durables.
Débloquer le génome pour de nouveaux ingrédients peut être utile dans des technologies alimentaires.
Débloquer le génome pour de nouveaux ingrédients peut être utile dans des technologies alimentaires. (Crédits : Lesaffre)

Générer « des milliers de nouvelles souches de levure » tout en optimisant la production d'ingrédients biosourcés : tel est le défi que se lance cette alliance franco-américaine, ouvrant ainsi de nouveaux débouchés en matière de santé, d'énergie ou de protection de l'environnement.

D'un côté, les technologies d'édition génétiques exclusives de Recombia, fondée par trois chercheurs de l'Université de Stanford en 2019 en tant que spin-off du Stanford Genome Technology Center (SGTC), laissent entrevoir « un énorme potentiel de notre expertise dans l'édition du génome et la biologie synthétique pour développer des solutions et des produits de fermentation nouveaux et innovants », a déclaré le Dr Justin Smith, PDG de Recombia Biosciences.

 Opportunité majeure de la décennie

De l'autre côté, Lesaffre entre ainsi dans le monde de la biologie synthétique, annoncée comme « une opportunité biotechnologique majeure de cette décennie ». « Avec Recombia, Lesaffre peut désormais explorer un espace plus large d'hypothèses d'ingénierie métabolique, comme développer des prototypes d'organismes à un rythme plus rapide, accélérer la conception de sélections et de criblages appropriés de souches », souligne Carmen Arruda, responsable recherche et innovation chez Lesaffre.

Débloquer ainsi le génome pour de nouveaux ingrédients peut être utile dans des technologies alimentaires, comme, par exemple, cartographier « l'empreinte chimique » du chocolat, en utilisant les gènes de l'arbre sur lequel les cabosses de cacao sont récoltées.

Biodiversité agricole

Cette nouvelle technologie peut également permettre de promouvoir la biodiversité agricole en sélectionnant plus précisément les semences, pour une meilleure résilience des cultures et un rendement accru. Une étude génomique comparant des variétés de blé historiques et modernes a récemment révélé une augmentation des fibres alimentaires et une diminution de l'acrylamide, indiquant que le pain blanc n'est pas aussi malsain qu'il a souvent été décrit.

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Commentaire 1
à écrit le 24/11/2020 à 15:42
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Lestrem, c'est Roquette, pas Lesaffre (Marcq en baroeul) ....

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