L'affirmation d'une Normandie "business friendly" ?

Amorcé dans certains domaines (tarification unique des cartes grises, cartes jeunes…) depuis le printemps dernier, le processus d’harmonisation s’étalera sur deux à trois ans. Il devra notamment instaurer une stratégie économique commune et un écosystème régional favorable à l’esprit d’entreprise.
Actuel président de la région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol est le candidat PS pour les élections régionales.

Au regard de ses nouvelles compétences, la Normandie réunifiée « devra rapidement se doter d'un schéma de développement économique prescriptif », souligne une récente étude des Ceser de Basse et de Haute-Normandie. Sur ce point, les candidats aux élections régionales ont tous des propositions. Hervé Morin, tête de liste UDI-LR, rêve de faire de la Normandie « une terre d'entreprises » et vise la création d'une agence de développement dotée d'un fonds de 100 millions d'euros afin d'enrayer la sous-capitalisation des startups, PME et ETI normandes.

De son côté, le candidat PS, et actuel président de la région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, veut notamment instaurer un fonds régional de l'innovation et améliorer l'ingénierie des aides aux entreprises.

Pour Nicolas Bay, du Front National, le désenclavement du territoire passe par des garanties d'emprunt et une réorientation des aides vers les TPE, PME et l'agriculture. Il prône aussi un soutien à une filière énergétique mixte (nucléaire, méthanisation, solaire, hydrolien...) plutôt qu'au tout-éolien. En amont du projet politique, certains acteurs économiques avaient déjà opéré ce rapprochement stratégique. C'est le cas des filières de l'aéronautique (Normandie Aérospace), des industries chimiques (UIC Normandie), des industries de carrières et matériaux (Unicem Normandie), mais aussi de la chambre régionale d'agriculture. Finalement, « ce sont les acteurs politiques des deux régions normandes qui l'ont le moins anticipé », estime Jean-Baptiste Gastinne.

Répondre aux enjeux internationaux

Le vice-président de l'agglomération du Havre pour le développement économique et administrateur de Havre Développement, souhaite que le développement économique normand puisse s'appuyer demain « sur une grande agence de développement travaillant en bonne intelligence avec les agences de la métropole rouennaise et des agglomérations du Havre, de Caen, d'Évreux, de Cherbourg ».

Pour Le Havre, la réunification est une chance, car l'agglomération occupera dès 2016 une position géographique centrale. La simplification de l'écosystème d'innovation autour de filières d'excellence (automobile, aéronautique, agro-alimentaire...), intéresse aussi les pôles de compétitivité. Déjà présent sur les deux régions et en Île-de-France, Mov'eo (R&D automobile et transports publics, 1,4 milliards d'euros de projets labellisés), veut amplifier ses actions en incitant notamment les PME à se regrouper pour aborder de nouveaux marchés.

Plus attractive, la région sera de taille à répondre aux enjeux internationaux (Europe, États-Unis, Chine). Pour Hippolia, le pôle de la filière équine, 2016 sera l'année de la conquête internationale. Celle aussi d'une collaboration plus active avec les entreprises et instituts de recherche de Haute-Normandie, Région qui le finance depuis cette année.

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