Les vins du sud veulent convertir les Chinois au rouge

Côtes Du Rhône, Vins du Languedoc ou de Provence, crus espagnols de la Rioja avancent d'un même pas vers la Chine. Démonstration à ViniSud Asia, première édition de ce salon international à Shanghai (du 26 au 28 février) où les organisateurs français veulent mettre en avant les vins régionaux de la Méditerranée.
L'édition 2012 de ViniSud s'était déroulée à Montpellier. Elle avait attiré près de 33.000 visiteurs et réuni 1.664 exposants venus de tout le pourtour méditerranéen. © ViniSud

Les 345 exposants qui s'affichent à Vinisud Asia sont majoritairement les producteurs français (245 dont 100 du Languedoc-Roussillon). Pendant trois jours, du mardi 26 au jeudi 28 février à Shanghai où se déroule ce salon international, ils proposent aux visiteurs chinois et asiatiques, dégustations, master class et coins-cuisine pour tester l'harmonie des mets et des vins. Cible prioritaire : les sommeliers et les cavistes, considérés comme les meilleurs prescripteurs dans un complexe nébuleux de vins en provenance du monde entier sur un marché chinois en fort développement depuis cinq ans.
Dans ce contexte, le Languedoc-Roussillon, qui tire la délégation, a jusque-là atteint ses objectifs. Le plus grand vignoble français a multiplié par sept ses volumes livrés en Chine en moins de cinq ans et il apparaît aujourd'hui comme le deuxième exportateur derrière les vins de Bordeaux. Les producteurs régionaux parviennent à mieux valoriser leur production avec un prix moyen établi à 2,8 euros le col (source Sud De France développement) contre seulement 1,8 euro voici cinq ans.

5.000 visiteurs attendus

A Shanghai, les vins de Provence auront un autre défi à relever : faire connaître leurs rosés alors que les Chinois, pour l'instant, dégustent surtout du vin rouge (68 % des commandes des vins provençaux). « Ce salon est à forte identité méditerranéenne, berceau deux fois millénaire de la viticulture mondiale. C'est cette culture que nous allons défendre à Shanghai», explique Fabrice Rieu, le président de ViniSud, l'association qui porte le salon avec un budget de 1,2 million d'euros et qui vise 5 000 visiteurs dès la première année.
« A dix jours du coup d'envoi, nous étions dans les temps de l'objectif avec plus de 1 500 pré-enregistrements, chinois à 90 %. Nous réfléchissons d'ores et déjà à la tenue d'un rendez-vous annuel à Shanghai car en Chine - et en Asie en général - le rythme des affaires est beaucoup plus rapide qu'en Europe » observe Philippe Quichaud, l'organisateur. En espérant que cette « première à Shanghai » permettra également d'« aspirer » les professionnels du vin chinois vers la 20ème édition du salon français qui se tiendra en février 2014 à Montpellier.
 

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Commentaires 2
à écrit le 25/02/2013 à 18:08
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Le Sud est le plus gros producteur européen en quantité. Pas de grands vins, mais des vins pas chers, donc intéressants pour les Chinois. Tant mieux pour les producteurs, mais je ris quand je lis "c'est cette culture que nous allons défendre", faudra...

le 26/02/2013 à 12:13
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Peut-ètre que le grand sud est le plus gros producteur européen en quantité,mais n'oublions pas qu'il a aussi fais les beaux jours des vins de Bordeaux.D'autre part face justement a l'hégémonie de la région Bordelaise,en Chine,il faut se defendre pou...

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