Biopharmacie : AlzProtect cible une voie prometteuse contre Alzheimer

Née de la recherche publique, la jeune société de biopharmacie a sélectionné un candidat médicament contre les maladies neurodégénératives et montré son efficacité sur des modèles animaux. En projet, une levée de fonds de 6 millions d'euros.
La start-up commence à produire le lot clinique de son candidat médicament avec lequel il démarrera les essais sur l'homme. Elle est actuellement à la recherche de 6 millions d'euros pour poursuivre ses essais. © AlzProtect

Le candidat médicament expérimenté par AlzProtect, l'AZP2006, possède un mécanisme d'action qui le démarque des produits jusqu'à présent testés par l'industrie pharmaceutique pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. « Alors que les autres ciblent une action soit contre l'apparition des plaques amyloïdes, soit contre la diffusion de la protéine Tau, notre produit s'attaque aux deux et a déjà montré des caractéristiques d'innocuité très encourageantes. Les essais sur l'homme devraient commencer en 2015 », explique Philippe Verwaerde, PDG d'AlzProtect.
Cette jeune société de biopharmacie hébergée dans le bio-incubateur du parc Eurasanté à Lille est née de la découverte des effets positifs qu'ont certaines molécules antipaludiques contre la protéine précurseur de l'amyloïde (APP), à l'origine de la formation des plaques amyloïdes apparues dans le cerveau des patients atteints d'Alzheimer. Une découverte faite par les équipes d'André Delacourte, directeur de recherche de l'Inserm, et de Patricia Melnyk, directrice du groupe de pharmaco-chimie du l'Institut biologie de Lille, les deux scientifiques fondateurs d'AlzProtect.

De nouvelles approches dans le diagnostic

Créée en 2007 et opérationnelle depuis janvier 2009, la start-up emploie 9 personnes dont 3 docteurs en sciences, 4 ingénieurs et 1 assistante. Elle a déjà bénéficié d'une levée de fonds de 2,1 millions d'euros et de 1,8 million d'euros de subventions publiques via son implication dans des projets de recherche financés par l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), Oséo et la plateforme européenne IMI (Innovative Medecines Initiative). Ces projets développent de nouvelles approches dans le diagnostic et le traitement de la maladie d'Alzheimer.
« Nous commençons à produire le lot clinique de notre candidat médicament avec lequel nous démarrerons les essais sur l'homme. Nous sommes actuellement à la recherche de 6 millions d'euros pour poursuivre nos essais », indique Philippe Verwaerde. Une somme difficile à trouver alors que les échecs se multiplient dans la recherche contre la maladie d'Alzheimer. Pour autant, la voie choisie par AlzProtect continue d'être prometteuse.

 

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Commentaire 1
à écrit le 29/04/2013 à 14:33
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Il est demandé aux gens de la haute finance de débloquer et sans aucune condition les fonds réclamés pour la poursuite de la recherche qui dans un proche avenir soulagera les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer.

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