Anios se lance dans la lutte contre les bactéries hautement résistantes

Le numéro un français de la désinfection sort une quinzaine de nouveaux produits par an destinés au nettoyage des mains, des sols et des équipements. Son dernier cheval de bataille : lutter contre les BHR (Bactéries Hautement Résistantes) dans le milieu hospitalier.
Cette PME de 450 salariés développe et produit des formulations de produits chimiques à utiliser sur les mains, les surfaces, les sols ou les instruments pour éviter la propagation des bactéries résistantes à certains antibiotiques comme la methicilline et la vancomycine. © Anios

Depuis dix ans, Anios connaît une croissance annuelle régulière de son chiffre d'affaires. De 2011 à 2012, celui-ci est par exemple passé de 165 à 180 millions d'euros. La tendance devrait se confirmer en 2013. « Nous sortons entre 10 et 15 nouveaux produits par an en réponse aux besoins du secteur médical, de l'industrie et des collectivités. Mais plus que des produits, nous vendons des solutions associées à de l'ingénierie avec une garantie de sécurité. Grâce à cette approche transversale de lutte contre les risques d'infection, nous avons réussi à faire fructifier au fil des ans le capital confiance de nos clients», explique Bertrand Letartre, PDG d'Anios.
Sur les 450 salariés que compte la PME, 40 sont affectés au Centre de recherche Luce Letartre, du nom de la fondatrice de l'entreprise familiale créée en 1898. Constitué de trois laboratoires dédiés à la chimie et la formulation, à la chimie analytique et à la microbiologie, ce centre de recherche est l'un des plus importants en Europe dans l'étude des antimicrobiens. Anios y consacre 4 % de son chiffre d'affaires.

Nouvelle plateforme logistique

Ses équipes étudient entre autres des solutions pour lutter contre les germes émergents comme les BHR (Bactéries Hautement Résistantes). Elles développent des formulations de produits chimiques à utiliser sur les mains, les surfaces, les sols ou les instruments pour éviter la propagation des bactéries résistantes à certains antibiotiques comme la methicilline et la vancomycine. A chaque type d'utilisation correspondent un produit et un conditionnement différents.
« Nous concevons également des équipements de nettoyage et de désinfection dont nous sous-traitons la fabrication. Nous venons de sortir un appareil automatique breveté pour les endoscopes, avec traçabilité informatique. Ceux ci sont nettoyés à l'aide de 5 enzymes fournies sous forme liquide. Ils sont ensuite désinfectés après rinçage avec de l'acide peracétique », précise Bertrand Letartre.
Actuellement, Anios réalise 30 % de ses ventes à l'export. Son PDG vise les 50 % d'ici à quatre ans. La PME disposera alors à Sainghin-en-Mélantois, dans l'agglomération lilloise, d'une nouvelle plateforme logistique qui s'étendra sur 10 000 m2 et qui devrait ouvrir ses portes fin 2013. « Nous réfléchissons à la construction d'une usine et d'une autre base logistique en Turquie où nous avons déjà une filiale commerciale de 15 personnes. Mais rien n'est encore arrêté pour l'instant », confie Bertrand Letartre.
 

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