Europe, Etat, Régions, Métropoles, Départements, CCI, BPI.... Les institutions publiques ou para publiques font montre d'une imagination sans limites lorsqu'il s'agit d'adopter des mesures de soutien aux entreprises. Moralité, trouver ce à quoi il peut prétendre exige du dirigeant -ou de son conseil- une patience d'archéologue. En outre, ce qui vaut pour un Normand, ne vaut pas toujours pour un Occitan et vice versa.
C'est précisément pour guider les dirigeants dans cette nébuleuse administrative que la société rouennaise BPA (Business Performance Accelerator), spécialisée dans l'accompagnement de jeunes entreprises innovantes, a développé un moteur de recherche dédié au financement institutionnel.
Droit d'inventaire
« Le projet part du constat qu'il existe un trou dans la raquette entre le guichet de la CCI et le conseiller BPI dans le premier cycle de financement, au moment où les entreprises n'ont pas les moyens de s'offrir les services d'un consultant », explique Gaylord Delarche, responsable opérationnel. Fruit de deux ans de collecte de données, le portail recense plus de 2000 dispositifs d'aide -y compris les mesures mises en place depuis le début de la crise sanitaire - émanant de quelque 550 organismes publics.
Accessible gratuitement, il s'adresse indifféremment à tous les types d'entreprises, commerçants, artisans, PME ou jeunes pousses, sachant que l'entreprise propose en complément deux offres d'accompagnement plus élaborées moyennant quelques centaines d'euros. Quant au mode opératoire, il est simple.
« Il suffit de rentrer son code APE, son niveau de fonds propres et sa date d'immatriculation pour que l'algorithme génère un premier filtrage des aides européennes, nationales ou locales auxquels vous pouvez prétendre » .
Manifestement, le concept, qui devrait bientôt s'enrichir d'un générateur automatique de business plans, fait mouche. Commercialisé en marque blanche depuis octobre, il a déjà été adopté par le groupe Ionis, l'incubateur d'HEC, des startup studios et plusieurs cabinets comptables.
Associé fondateur chez FinancePeers (Paris), Sébastien Favre assure l'utiliser au moins deux fois par semaine. «Les Chambres de commerce ont bien tenté de s'attaquer à ce mille feuilles avec les-aides.fr mais le résultat n'est pas concluant. Là nous avons un super outil actualisé pour tous les professionnels du chiffre ». Le Crédit Agricole Normandie Seine, par ailleurs actionnaire de Finrêka, se prépare aussi à l'expérimenter dans deux de ses caisses locales, avant, peut-être, un déploiement à plus grande échelle.
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