Biotechnologies : Neuroservice teste l'efficacité des molécules sur le cerveau

La société basée à Aix-en-Provence réalise des tests in vitro pour comprendre les effets des molécules sur le système nerveux central.
Grâce à ses tests utilisant des techniques électrophysiologiques, la société permet de comprendre les effets de certaines molécules sur le système nerveux © Neuroservice

Créée en 2006, avec l'aide des incubateurs marseillais Impulse et Grand Luminy Technopôle, Neuroservice (CA en 2012 de 2,2 millions d'euros dont 95 % à l'export, 25 salariés) réalise des tests in vitro des molécules pour comprendre leurs effets, positifs ou négatifs, sur le cerveau et moelle épinière. Standardisés ou sur-mesure, ces tests sont vendus à part égales à des grands groupes pharmaceutiques (Roche en Suisse ou Pfizer aux États-Unis) et à des biotechs travaillant sur les pathologies du système nerveux central et dans le traitement de la douleur.
La PME, créée par Bruno Buisson, auparavant en charge du département pharmacologie chez Trophos, une biotech marseillaise, ambitionne de réaliser 10 millions de CA d'ici 5 ans. "Nous utilisons un ensemble de techniques électrophysiologiques, c'est à dire utilisant l'électricité et la manière dont fonctionne l'organisme, pour mesurer des micro-courants qui nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement des neurones, explique Bruno Buisson. Nous avons réussi à industrialiser des techniques qui existent dans des laboratoires académiques, avec un engagement sur la qualité, les délais et le résultat grâce à la concentration de savoir-faire en neurophysiologie, pharmacologie et pharmaceutique."

Deux relais de croissance : la sécurité des molécules et l'agro-alimentaire

La PME, qui investit 15 à 20 % de son CA dans la R&D (un brevet déposé), n'est concurrencée que sur une partie de ses services (Neurosolutions ou Psychogenics aux Etats-Unis, Wuxi en Chine).
Neuroservice identifie deux relais de croissance qui lui permettraient "facilement" de doubler son chiffre d'affaires (attendu à 3 millions d'euros à fin 2013) : d'une part, des tests sur la sécurité des molécules dont le sujet est devenu sensible avec notamment le scandale du Mediator. Ils seront pleinement opérationnels d'ici deux ans.
Par ailleurs, la PME envisage des développements pour le secteur agro-alimentaire pour tester notamment les effets pharmacologiques des compléments alimentaires. La société a financé son lancement par un prêt bancaire d'environ 350 000 euros et consolide chaque année ses fonds propres qui devraient dépasser 500 000 euros à fin 2013.

 

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