Biotechnologies : Synprosis développe des peptides en synthèse chimique

La société de biotechnologies est spécialisée dans la conception et production de peptides longs destinés à la réalisation de vaccins synthétiques.
La société a mis au mis au point une technique permettant de produire des peptides longs en synthèse chimique, des protéines qui servent à la réalisation de vaccins. © Synprosis

Créée en 2003, à Fuveau dans les Bouches-du-Rhône, Synprosis a d'abord été reconnue pour son savoir-faire dans la réalisation de vaccins synthétiques contre le VIH et le paludisme. La société a, depuis, développé d'autres produits actifs dans le traitement de la douleur ou des maladies neurodégénératives. Et, récemment, elle a mis au point une technique permettant de produire des peptides longs (protéines) en synthèse chimique pour la réalisation de futurs vaccins.
"Le système classique de production des peptides est la bioproduction qui fait intervenir des cellules vivantes avec un process long, contraignant et coûteux. La synthèse chimique permet de baisser les coûts mais a toujours été limitée par son faible rendement. Notre technologie permet d'avoir des rendements importants avec un coût 30 à 40 % inférieur", indique Jean-Pierre Salles, PDG et fondateur de Synprosis (9 personnes, CA à fin mars 2012 de 1,1 million d'euros).
Maîtrisant la technologie depuis 2010 (un brevet déposé pour l'instant), l'entreprise est désormais capable de passer à une phase d'industrialisation et vise le marché de la matière première des biosimilaires (copies de médicaments issus des biotechnologies au brevet expiré) dont la complexité des molécules empêchait jusqu'alors la synthèse chimique. Elle s'attaque ainsi à un marché mondial potentiel de 1,6 milliard de dollars.

Un vaccin synthétique contre le paludisme

Synprosis poursuit par ailleurs le développement de vaccins synthétiques, dont le MSP3 de l'Institut Pasteur contre le paludisme. Les résultats de la phase 2 du test en Afrique seront connus mi 2013 et le MSP3 pourrait être commercialisé dans trois ou quatre ans.
Le chiffre d'affaires, clôturé à fin mars 2013, est attendu en baisse d'environ 30 % par rapport à 2012, du fait du report de projets : "Le contrecoup de la crise dans les start-up de biotechnologie, qui ont eu plus de difficultés à trouver des financements", précise Jean-Pierre Salles.
Mais des projets en cours devraient se matérialiser en 2014 avec un chiffre d'affaires attendu de 1,6 million d'euros. Après avoir emménagé dans un bâtiment industriel de 2 500 m² sur l'Actipôle de Saint-Charles fin 2010, Synprosis envisage de lever 3,5 à 4 millions d'euros fin 2013 pour développer sa capacité de production.

 

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