Elle a d'abord été une PME avant de devenir une ETI, entreprise de taille intermédiaire, cette sorte de pépites que l'on déplore comme étant peu nombreuses en France. Créée en 1990 - une année de Coupe du monde de foot, faut-il y voir un signe ? - par Évelyne et Roland Gomez, la petite entreprise familiale va peu à peu grandir en choisissant de parier sur la proximité, la réactivité et les valeurs familiales. D'ailleurs c'est un trait de caractère volontiers mis en avant - car différenciant. Dans un secteur qui voit des géants tels Adecco ou Manpower truster les projecteurs, Proman revendique fièrement son indépendance capitalistique et son caractère familial.
En route pour l'Euro(pe)
C'est dire si la sélection en tant que recruteur officiel de l'Euro 2016 réjouit Roland Gomez, père et fils, le premier aux manettes présidentielles, le second à la direction générale. Un duo qui a su piloter la croissance de l'entreprise. Outre le terrain national, c'est à l'international que Proman pose ses jalons. En 2012, elle rachète un spécialiste suisse de l'intérim en hôtellerie et en restauration. En août 2015, elle prend dans son équipe l'anglais Heads, puis, six mois plus tard, A à Z Emplois, un acteur suisse également, mais positionné sur les secteurs de l'horlogerie, de l'industrie mécanique et de la sous-traitance industrielle, du médical et du bâtiment. Et ce n'est pas fini. Une prochaine opération de croissance externe devrait être finalisée avant l'été, ce qui implantera le n° 5 français au nord de l'Europe. La croissance d'ailleurs, « très soutenue depuis le début de l'année, se poursuit sur une progression à deux chiffres », annonce Roland Gomez.
Le chiffre d'affaires, de 1,2 milliard d'euros en 2015, devrait engranger 20 points supplémentaires pour l'exercice en cours. Présent en France via 250 agences pour 30 à l'étranger, Proman emploie 35.000 à 40.000 intérimaires au quotidien. Pour l'Euro 2016, c'est aussi bien dans les métiers de bouche, de traduction, de sécurité ou d'accueil que la société de Manosque fera porter ses couleurs.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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