Contrôle d'accès sans fil : Cogelec veut s'ouvrir les portes de l'Europe

Précurseur et leader français du contrôle d’accès et de l’interphone sans fil, la PME vendéenne Cogelec ambitionne de tripler son chiffre d’affaires d’ici à 2021, dont un tiers à l’export. Une opération de croissance passée par une introduction en Bourse réussie.
Cogelec a lancé en 2003 une gamme d'interphones sans fil qui fonctionnent via le réseau GSM.
Cogelec a lancé en 2003 une gamme d'interphones sans fil qui fonctionnent via le réseau GSM. (Crédits : Cogelec)

La dernière innovation de Cogelec s'appelle Kibolt. Cette clé intelligente et universelle, composée d'un cylindre électromécanique, contrôlable sur le web veut faire disparaître les serrures traditionnelles dans les petits collectifs. « Elle permet d'ouvrir tous les communs, le hall d'entrée, le parking, le local vélo... Nous n'allons pas vers la serrurerie mais restons dans la gestion de l'habitat », explique Roger Leclerc, PDG de la société Cogelec, devenue le leader français du contrôle d'accès et de l'interphonie sans fil, grâce à une politique d'innovation et d'investissements volontaristes.

La Bourse : un outil de croissance

En 2003, déjà, l'entreprise, leader dans la fourniture de badge d'accès Vigik (labelisé par La Poste pour permettre aux facteurs d'entrer), innove avec un modèle économique en rupture avec le marché pour élargir son offre. Elle lance Intratone, une gamme d'interphones sans fil qui fonctionnent via le réseau GSM. « Pour percer, il nous fallait une technologie de rupture », justifie-t-il. Quand d'autres commercialisent des équipements à 150 à 300 euros, Cogelec propose des abonnements téléphoniques mensuels à 20 euros ou 30 euros par immeuble. Un euro par logement. Le résident peut prendre l'appel où qu'il soit, sur son mobile, sa tablette, son PC, renvoyer vers plusieurs numéros, etc.

Créée en l'an 2000 à Mortagne-sur-Sèvre (85), Cogelec a fait passer son effectif de 6 à 220 personnes, aujourd'hui. Elle revendique un million de logements abonnés et réalise un chiffre d'affaires de 34 millions d'euros. « On vend de l'octet. Nous n'avons pas d'usine à faire tourner et avons pris une longueur d'avance sur la concurrence », se réjouit Roger Leclerc qui, tout en créant des filiales en Allemagne (2017), en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas (2018), décidait, en juin dernier, d'entrer en Bourse. Avec un objectif : tripler le chiffre d'affaires d'ici à 2021.

« Nous avions besoin de 40 millions d'euros pour accompagner notre croissance et nous internationaliser. C'est un autre monde et un investissement, qui requiert de la transparence et une organisation nouvelle pour l'entreprise. Nous avons ainsi renforcé nos fonds propres, sans avoir besoin de lever de la dette. Si, au final, on double nos dépenses pour tripler nos ventes, c'est jouable », calcule Roger Leclerc, qui a convaincu plus d'une trentaine d'investisseurs et des particuliers (8% à 10%) de le suivre.

« En prenant un marché de 1.000 halls d'immeubles en Grande Bretagne et 200 en Belgique, nous avons montré notre capacité à répondre aux appels d'offres internationaux », souligne-t-il. L'objectif est de passer de 2 à 30 millions à l'export, de 28 à 45 millions en France et de réaliser 15 millions de chiffre d'affaires avec la clé Kibolt. « Notre feuille de route est établie. Et nous sommes organisés si, d'aventure, nous décidions d'un nouveau plan de croissance après 2021... », esquisse le dirigeant

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