Après la Vendée et la France, le parc à thème du Puy du Fou s'attaque à l'histoire espagnole. Le 31 août prochain, à 55 kilomètres au sud-ouest de Madrid, sera lancé El Sueño de Toledo, premier grand spectacle nocturne créé par Puy du Fou España, filiale de la maison mère vendéenne. Étalé jusqu'en 2028, ce projet de parc à thème porte sur 242 millions d'euros, financé en propre par le Puy du Fou et des partenaires espagnols (Mapfre, SMABTP assurances, Socicalman région de Castille...) entrés pour 49,98% au capital de Puy du Fou España.

Contrairement au bénévolat, fortement déployé en Vendée, ici, les équipes, aux trois quarts espagnoles, seront embauchées par la structure. « Un certain nombre est venu se former dans notre Académie junior », précise Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou. Le site devrait employer 87 personnes dès 2019 et 876 en 2028.

« Il pourrait générer la création de 2.453 emplois indirects supplémentaires en Espagne et 3.329 à l'horizon 2028 », indique le blog du Puy du Fou. « Contrairement aux partenariats engagés à Eifeteling en 2013 aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne, près de New-Castle en 2016 où nous intervenions comme conseil puis comme producteur, ici, à Tolède, comme en Vendée, (...) nous déployons tout notre savoir-faire de concepteur, producteur et opérateur », explique Nicolas de Villiers.

Et d'investisseur. Le Puy du Fou a fait l'acquisition de 150 hectares de terrains. Après deux années de spectacles, il ouvrira à partir de 2021 un parc de 30 hectares avec quatre grands spectacles de jour et trois villages d'époque où seront évoqués mille cinq cent ans d'histoire. Au cœur de ce carrefour ibérique qui attire chaque année 3 millions de touristes, il pourrait accueillir 1,3 million de visiteurs.

Pas de version franchisée

Élu deux fois « meilleur parc du monde » en 2012 à Los Angeles (Thea Classic Award) et en 2014 à Orlando (Applause Award), le Puy du Fou aurait été sollicité par une dizaine de villes européennes pour dupliquer son savoir-faire. Une étude du cabinet ProTourisme de 2017, indiquait que le parc aurait généré 277 millions d'euros sur le territoire national et permis la création de 4.700 emplois.

À Tolède, les retombées économiques sont chiffrées à 50 millions d'euros en 2019 et quatre fois plus en 2021. Pas question pour autant d'en faire une franchise exportable. « Ce n'est pas dans notre culture », reconnaît Nicolas de Villiers, dont l'ambition est de créer huit spectacles en France, autant au Puy du Fou España, quatre hôtels thématisés, et d'ouvrir deux autres parcs dans le monde, dont l'un en Chine au moyen de la structure Puy du Fou Asia.

« C'est l'étape suivante mais il n'est pas impossible que l'on mène plusieurs projets en même temps », révèle Nicolas de Villiers. En France, le parc, qui vient de confier son offre de restauration à Compass group et au chef étoilé Yannick Alléno, a programmé 165 millions d'euros d'investissement d'ici cinq ans.

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