Le Voyage à Nantes prend racine dans la ville

Le Voyage à Nantes, rendez-vous touristico-culturel qui s'est tenu le 6 juillet dernier, a été l'occasion de mêler l'art contemporain et le patrimoine à travers la découverte d'une centaine d'oeuvre et d'installations d'artistes e designers et d'architectes nationaux et internationaux conviés à s'intégrer dans la ville pour mettre en exergue son héritage architectural.
(Crédits : STEPHANE MAHE)

Le 6 juillet dernier, la nuit du Van marque le lancement officiel du Voyage à Nantes (Van) 2019. Un avant-goût de ce rendez-vous touristico-culturel (qui court jusqu'au 1er septembre) imaginé il y a huit ans pour faire rayonner la ville de Nantes au-delà de ses frontières, en attirant des touristes français et internationaux. Avec un pari audacieux, mêler l'art contemporain et le patrimoine comme fil conducteur. Matérialisé par une ligne verte sur les trottoirs, ce parcours de 12 kilomètres, situé entre la gare SNCF et le parc des Oblates en passant par l'île de Nantes, comprend une centaine d'oeuvres et d'installations d'artistes, de designers et d'architectes nationaux et internationaux conviés à s'intégrer dans la ville pour mettre en exergue son patrimoine.

Parmi ces oeuvres, 56, signées Jean Jullien, Aurélien Bory, le collectif Fichtre, Vincent Mauger..., sont devenues permanentes. « On pourrait parler d'art invasif plutôt que d'art dans l'espace public tant il s'insinue dans les moindres recoins en agissant sur l'ambiance », témoigne Jean Blaise, fondateur de l'événement. De fait, au fil des éditions, le Voyage à Nantes a emmené des partenaires culturels, des associations, le service des espaces verts de la Ville... et des commerçants qui jouent le jeu en laissant des artistes revisiter leurs enseignes pour en faire des objets ludiques et anachroniques.

680.000 visiteurs en 2018

Cette année, le club hôtelier de Nantes a confié les clés de trois chambres à trois artistes (Makiko Furuichi, Justin Weiler, Karina Bisch) pour créer des chambres d'artistes qui deviendront pérennes. Dans plusieurs hôtels, l'artiste vidéaste nantais Pierrick Sorin a, lui, créé de petits théâtres optiques sous forme d'hologrammes où il se met en scène. Financé à 59 % par les collectivités et à 41 % par ses recettes, le Van dispose d'un budget annuel de 29,5 millions d'euros.

En 2018, avec 680.000 visiteurs (+ 1,5 %), les retombées directes ont atteint 55 millions d'euros. Depuis 2010, les nuitées, annuelles ou estivales, ont progressé de 70 % à 80 %.

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