Chez Wirquin, l'innovation se niche... au fond des toilettes

Spécialisée dans la fabrication d'articles sanitaires et d'accessoires pour l’équipement des salles de bain, des WC et des cuisines, l'entreprise conçoit chaque année cinq à dix nouveaux produits du quotidien.
Cet urinoir domestique, stylé et escamotable, a été plébiscité par les visiteuses allemandes lors de sa présentation au salon ISH de Francfort, en mars dernier. © Wirquin

A première vue, on pourrait croire à un bâton de rouge à lèvres... L'une des dernières innovations de la société Wirquin n'est autre qu'un "Pipi Room"! Un urinoir domestique, stylé et escamotable, plébiscité par les visiteuses allemandes lors de sa présentation au salon ISH de Francfort, en mars dernier. "On s'est fait plaisir", reconnaît Daniel Le Coent, PDG de cette PME nantaise, fabricant d'articles sanitaires et d'accessoires pour salles de bain, WC et cuisines. "Tout ce qui touche à l'évacuation", résume le PDG de Wirquin.

Economiser l'eau

En quarante ans d'activité, l'entreprise a multiplié les inventions : le deuxième bouton de la chasse d'eau pour économiser l'eau, c'est eux. Le siphon à poussoir au fond du lavabo, c'est encore eux. Le coude en caoutchouc qui permet de déboucher un évier par une simple pression du tuyau sans avoir recours à une ventouse, idem. Toutes ces innovations, et bien d'autres, ont été reprises dans l'industrie du sanitaire qui en a écoulé des millions d'exemplaires dans le monde.

Une chasse garantie à vie

Chez Wirquin, la R&D emploie trente personnes dont une vingtaine à Carquefou, près de Nantes. L'équipe s'arrache parfois les cheveux quand il s'agit de concevoir un mécanisme de chasse d'eau universel qui sera "garanti à vie". Une notion qui va à contre-courant des pratiques de la plomberie.

"Innover, c'est savoir prendre des risques", affirme le patron de Wirquin. Ce sera en tout cas l'une des quatre nouveautés présentées par l'entreprise au prochain salon Batimat, organisé à Paris début novembre.

Les femmes se mettent au bricolage

"L'idée de payer 100 euros pour faire changer un joint a de plus en plus de mal à passer, alors on travaille beaucoup sur le gain de temps, la facilité, la sécurité des accessoires dans des environnements où beaucoup de femmes seules se mettent au bricolage", témoigne Daniel Le Coent.

Avec une dizaine de filiales dans le monde (Russie, Europe, Asie, Afrique du Sud), l'entreprise familiale (1 500 personnes) a réalisé un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros en 2012 et devrait atteindre 155 millions à l'horizon 2015-2016.

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