C'est grâce à un système de production de protéines humaines à partir de matériel végétal que Marina Guillet et son équipe comptent trouver des médicaments pour soigner les maladies rares, plus précisément les maladies lysosomales, désignant une cinquantaine de maladies graves liées à l'absence d'une enzyme. Pour le moment, neuf d'entre elles ont un traitement, seulement partiel. Ce traitement consiste à injecter la protéine manquante chez le patient.
« Toute la difficulté consiste à produire une protéine capable d'aller agir au bon endroit dans le corps. Notre système de production à partir de plantes peut être un bon moyen de répondre à ce besoin, avec également d'autres innovations sur lesquelles nous travaillons », explique la directrice générale de l'entreprise.
D'ailleurs, certaines de ces maladies se soignent déjà de cette manière à partir de cellules de carottes.
Premiers test
Créée en 2011, la société était d'abord un prestataire de service pour d'autres laboratoires mais elle développe ses propres produits depuis trois ans environ.
« L'équipe dirigeante, des gens issus du monde pharmaceutique, pouvait être frustrée de devoir arrêter un projet parce que le client en avait décidé ainsi. D'autant que nous commençons à bien connaître les propriétés particulières des plantes et les besoins des patients », assure Marina Guillet.
Pour mettre un médicament sur le marché, il faut entre 10 et 15 ans. Root Lines Technology souhaite déjà arriver aux premiers tests sur l'humain, Bpifrance les aide notamment dans la recherche et le développement, « sous forme d'avances remboursables essentiellement. Ce qui nous permet vraiment de nous lancer dans de nouveaux projets », précise-t-elle.
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