La descente aux enfers d'AOL

L'ex-filiale de Time Warner a perdu 26% suite à la publication de mauvais résultats.
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Le nouvel AOL n'a pas encore convaincu les marchés. Le portail américain, qui s'est positionné successivement sur la fourniture d'accès, la publicité sur Internet, et enfin les contenus, s'est effondré de 26 % mardi à la Bourse de New York, atteignant 11,19 dollars. C'est le plus bas cours depuis sa scission d'avec Time Warner en décembre 2009, qui l'avait introduit en Bourse à 23,67 dollars. Mardi, le cours a même dû être suspendu deux fois tant il chutait vite, à contre-courant d'un marché en forte hausse. Mercredi, il baissait encore de 8 % dans les premiers échanges.

Explication : des résultats médiocres pour le deuxième trimestre. Certes, le chiffre d'affaires, en recul de 8 %, à 542 millions de dollars, est meilleur que ce qui avait été anticipé par les analystes financiers (530 millions). Mais le résultat net est tombé dans le rouge (à 0,11 dollar par action), là où le marché attendait un profit de 0,04 dollar par action. Et l'excédent brut d'exploitation a chuté de 60 %, à 77 millions de dollars. Surtout, AOL a prévenu s'attendre à un excédent brut d'exploitation compris entre 340 et 370 millions cette année, soit un recul par rapport aux 440 millions de l'an passé.

Sans surprise, les revenus restent plombés par le déclin continu de la fourniture d'accès Internet, qui ne compte plus que 3,4 millions d'abonnés aux États-Unis, contre 6,3 millions début 2009... et 20 millions en 2000. Mais le nombre de visiteurs uniques stagne aussi globalement, même si le « Huffington Post », site vedette racheté en février dernier, est passé de 25 à 30 millions de visiteurs entre février et mai, dépassant ainsi le « New York Times ». Parallèlement, le patron de l'activité publicité, Jeff Levick, a quitté la société fin juillet, ce que Wall Street n'a pas non plus apprécié.

Outre le « Huffington Post » (315 millions de dollars en cash), AOL a ces derniers mois multiplié les coûteuses acquisitions de sites de contenus comme TechCrunch, ou l'éditeur de logiciels Things Lab (32,4 millions de dollars à eux deux). En février, la reprise du « HuffPost » avait d'ailleurs été mal accueillie en Bourse. À cette occasion, il avait été annoncé qu'Arianna Huffington, la cofondatrice du site d'information politique, devenait la dirigeante des activités contenus d'AOL.

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