Toshiba pourrait finalement vendre ses puces-mémoires à Western Digital

Partenaire de Toshiba dans les puces-mémoires via sa filiale SanDisk, Western Digital s'oppose à l'offre du fonds américain Bain Capital. La direction de Toshiba, qui avait pourtant mis en avant les avantages d'une association avec ce dernier, est acculée à étudier d'autres options alors que le groupe se trouve dans une situation financière catastrophique.
Western Digital, associé au fonds américain KKR, verrait se joindre à lui le fonds semi-public japonais INCJ et la Banque d'investissement du Japon (DBJ) pour des discussions qui prendraient la priorité sur celles conduites avec le fonds américain Bain Capital auquel l'INCJ avait initialement décidé de s'allier.

Malgré une action en justice lancée fin juin, Toshiba pourrait finalement se tourner vers son partenaire américain. Le conglomérat japonais en difficulté entame de nouvelles discussions avec un consortium mené par Western Digital pour lui céder son activité de puces-mémoires au plus vite, laissant de côté une autre offre jusqu'à présent privilégiée, selon le quotidien Nikkei.

Ces informations propulsaient l'action Toshiba (+6,6% à 322 yens) dans les premiers échanges à la Bourse de Tokyo, les investisseurs semblant estimer qu'une cession à Western Digital serait la solution la plus à même d'éviter que le dossier ne traîne trop.

Western Digital, associé au fonds américain KKR, verrait se joindre à lui le fonds semi-public japonais INCJ et la Banque d'investissement du Japon (DBJ) pour des discussions qui prendraient la priorité sur celles conduites avec le fonds américain Bain Capital auquel l'INCJ avait initialement décidé de s'allier.

Opposition vive de Western Digital à l'offre de Bain Capital

Le groupe japonais avait désigné en juin comme acquéreur privilégié un consortium emmené par l'Etat japonais et le fonds d'investissement américain, avec l'espoir de conclure un accord pour un montant d'environ 2.000 milliards de yens (16,1 milliards d'euros). Mais Western Digital, partenaire de Toshiba dans les puces-mémoires via sa filiale SanDisk, s'oppose vivement à une cession de Toshiba Memory au consortium mené par Bain, auquel participe aussi le fabricant de mémoires sud-coréen SK Hynix, considéré comme un rival auquel il est difficile de s'allier.

La direction de Toshiba, qui avait pourtant mis en avant les avantages d'une association à Bain Capital, est acculée à étudier d'autres options.

Des sources au fait du dossier ont dit à Reuters que Western Digital proposait également 2.000 milliards de yen pour la division puces mémoires. L'entreprise américaine  prévoit dans un premier temps d'investir dans la division puces mémoires en s'endettant et en prenant au bout du compte une participation de moins de 20%, ont dit les sources qui ont requis l'anonymat.

Le temps presse pour Toshiba

Dans une situation financière catastrophique, Toshiba bénéficie d'une période de grâce d'un an, jusqu'au 31 mars 2018, pour assainir ses comptes, sans quoi il subira une radiation de son action, déjà reléguée depuis le 1er août dans le deuxième tableau.

Un accord avec Western Digital n'est cependant pas encore acquis et, même si les deux groupes finissent par trouver un compromis, d'ici à la fin du mois comme ils l'espèrent, il faudra encore l'approbation des autorités de la concurrence, ce qui pourrait prendre entre six et neuf mois, selon le Nikkei.

(avec AFP et Reuters)

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