Foxconn met la main sur Sharp

Les deux PDG des groupes Sharp et Hon Hai (Foxconn) ont signé samedi le contrat scellant les conditions du rachat du premier par le second. Le fabricant d'électronique nippon s'est résolu à accepter l'offre du taïwanais pour pouvoir se redresser.
"Cet accord va contribuer à l'expansion de nos activités avec des synergies importantes entre les deux compagnies", a assuré le patron de Sharp.

En ouverture d'une conférence de presse à Osaka (retransmise en direct sur internet), Kozo Takahashi (Sharp) et Terry Gou (Hon Hai) ont apposé leurs signatures sur le document qui précise que Hon Hai/Foxconn va acquérir, par le biais d'une augmentation de capital, 66% de Sharp pour quelque 389 milliards de yens (3 milliards d'euros), samedi 2 avril.

Les termes de cette transaction avaient été annoncés le 30 mars, un peu plus d'un mois après un premier accord qui a dû être renégocié après la transmission tardive par Sharp de documents nécessitant de nouveaux examens par Hon Hai.

"Les conditions du marché se sont aggravées"

"Les conditions du marché se sont aggravées, nous poussant à étudier divers moyens de redressement. Finalement nous avons décidé d'accepter la proposition de Hon Hai englobant un volet capitalistique et un projet industriel", a rappelé Kozo Takahashi, patron de Sharp, avant de dérouler les ambitions qui animent désormais les deux groupes.

"Cet accord va contribuer à l'expansion de nos activités avec des synergies importantes entre les deux compagnies", a-t-il assuré.

Sharp à la recherche du second souffle

Sharp a un besoin impérieux de redonner de l'élan à ses piliers que sont notamment les écrans à cristaux liquides (LCD) et d'avancer sur les autres technologies (écrans électroluminescents), alors que la concurrence est très rude et que les fluctuations du marché sont dures à encaisser.

Fleuron de la cité industrielle d'Osaka (ouest) au côté de Panasonic, Sharp est tombé dans une situation financière catastrophique du fait d'une concurrence féroce que ses technologies LCD de pointe n'ont pas suffi à combattre après la crise financière de 2008-2009. Un redressement par ses propres moyens était de son propre aveu devenu impossible.

Cet emblématique groupe nippon, qui n'était à ses débuts en 1916 qu'une fabrique japonaise de boucles de ceinturons "bien serrés" et de crayons "bien taillés" (en un mot "sharp"), a préféré passer sous pavillon taïwanais que d'être démantelé par un fonds semi-étatique japonais qui proposait de le fusionner en partie avec une autre entreprise de LCD, Japan Display.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 02/04/2016 à 13:38
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wellllllll, en esperant que les Chinois feront du bon travail. Mon micro-onde a trente ans de service and counting!

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