Cinq startups de la Mobitech au banc d'essai

Les mobitechs, ces jeunes pousses spécialisées dans les nouvelles solutions de mobilité, émergent un peu partout. En voici cinq dont les innovations promettent de changer les habitudes des voyageurs pour plus de souplesse et moins de pollution.
Nabil Bourassi
(Crédits : Denis Balibouse)

Les nouvelles mobilités, c'est d'abord des startups et beaucoup de pertes à assumer avant d'espérer la rentabilité...

Cityscoot, première mobitech à gagner de l'argent

Cityscoot s'apprête pourtant à devenir l'une des premières mobitechs à dégager des bénéfices, du moins sur son principal marché, Paris. Une performance que même Uber n'est pas encore parvenu à réaliser.

Le succès de la société fondée par Bertrand Fleurose repose sur plusieurs principes. D'abord, les scooters sont électriques, ce qui permet d'économiser sur les frais de maintenance. Ensuite, le positionnement de la marque, plutôt premium, permet d'afficher une sinistralité assez faible.

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Scooters électriques, Cityscoot, mobitech

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Les métropoles apprécient ce service innovant qui permet de désengorger le trafic tandis que les conducteurs, eux, sont de plus en plus nombreux à renoncer à leur véhicule pour adopter la mode du scooter électrique en libre-service. Bertrand Fleurose vient de lancer son service à Nice et vise maintenant un déploiement dans d'autres métropoles européennes. Le scooter électrique en libre-service pourrait vite damer le pion à son équivalent à quatre roues, beaucoup plus cher à déployer...

Parkki, ou le rêve fou du stationnement facile

Près d'un tiers des voitures en circulation à Paris à un instant T sont des véhicules à la recherche d'un stationnement. Dans certains quartiers, cette circulation peut s'éterniser jusqu'à une bonne demi-heure... Soit autant d'émissions de polluants et, plus trivialement, de carburant dépensé inutilement.

C'est de ce constat qu'est né Parkki, une startup fondée en 2016 par Pierre-Julien Harbonnier et qui vient tout juste de lever 1 million d'euros auprès du fonds d'incubation Via ID (groupe Mobivia) pour exporter son concept à l'étranger. L'idée est d'installer des capteurs sur les voies publiques afin de repérer les places de stationnement qui se libèrent et de limiter ainsi les distances parcourues par les automobilistes.

Klaxit tente d'imposer le covoiturage courte distance

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Klaxit, covoiturage, voiture partagée

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Impossible ne fait pas partie du langage de Julien Honnart. Cet ingénieur de formation est convaincu que le covoiturage courte distance a un avenir ! Il faut dire qu'en théorie, le principe présente de nombreux avantages : réduction du trafic en remplissant les voitures en circulation, ce qui permet à certains de renoncer à la leur, mais également création d'opportunités de mobilités sans solliciter les deniers publics.

Pourtant, en pratique, le covoiturage courte distance est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, et il souffre encore de son caractère confidentiel. C'est pourquoi Klaxit mise sur une approche BtoB pour développer son offre et atteindre sa masse critique dans les grandes zones de bureaux.

Lime, la guerre des mobilités douces est déclarée

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Lime, trottinettes électriques

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L'histoire économique des États-Unis est remplie d'exemples d'entreprises au succès fulgurant. Mais jamais elle n'avait vu une startup trouver autant d'argent en si peu de temps. Fondée en janvier 2017, Lime a levé près de 335 millions de dollars en juillet dernier, pour atteindre une valorisation à 1,1 milliard de dollars. Qui aurait parié sur une société de trottinettes électriques en free floating (libre-service) ? Lime surfe pourtant sur l'incroyable succès des mobilités douces comme le gyropode ou le hoverboard et s'est installé dans plus de 120 villes dans le monde.

Mais la startup pourrait être rattrapée par son succès. Les villes veulent réguler cette activité, de plus en plus perçue comme anarchique et accidentogène. En France, plusieurs villes dont Toulouse et Bordeaux ont déjà interdit les trottinettes électriques en libre-service.

OuiCar disrupte les loueurs traditionnels avec le peer-to-peer

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La location entre particuliers, c'est vieux comme le monde. La location de voiture plutôt révolutionnaire. C'est le pari de OuiCar, qui tente de s'emparer d'une partie du marché des loueurs traditionnels. Moins cher, plus convivial et sans réseau d'agences, quadrillant tout le territoire y compris les lieux les plus reculés, ce service explose en France.

Lancé en 2007 par Marion Carrette, OuiCar affine son produit en équipant les voitures des particuliers qui le souhaitent d'un système permettant de déverrouiller sa voiture à distance. La voiture individuelle devient ainsi une agence de location totalement digitalisée à elle toute seule. Rachetée en 2015 par la SNCF, OuiCar songe désormais à exporter son concept à l'étranger.

Nabil Bourassi

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