Qui, aujourd'hui, peut prétendre faire confiance aux géants de l'Internet pour assurer une protection efficace de ses données ? Peu de gens, fort heureusement, et un classement récemment publié leur donne raison : les principales sociétés de télécommunications et les géants du Web ne protègent pas correctement la vie privée, les données ou la liberté d'expression des utilisateurs.
Établi après plus de deux ans d'études, ce tout premier projet de "Classement des droits digitaux" a octroyé d'assez mauvaises notes aux principales compagnies du secteur. Sur les 16 entreprises testées, leaders mondiaux de l'Internet et des télécoms, seulement six obtiennent la moyenne, et sept ont un score de moins de 25.
"Quand on voit ces classements, il est clair qu'il n'y a pas de vainqueur", a estimé Rebecca MacKinnon, directrice du projet hébergé par le groupe de réflexion New America Foundation, dont, faut-il le noter, Eric Schmidt, président du conseil d'administration de Google, est également le président du conseil d'administration.
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Les réseaux russes et chinois loin derrière les américains
L'étude a donné une note comprise entre 0 et 100 à huit grands sites internet et à huit grands opérateurs, qui évalue leurs efforts pour protéger la vie privée et la liberté d'expression, la transparence de ces sociétés et la protection des données de leurs utilisateurs.
Au final, Google a obtenu le meilleur résultat, avec un indice de 65. Parmi les sites Internet, Yahoo! arrive deuxième avec un score de 58, devant Microsoft (56) et Twitter (50). Les plus mauvaises notes sont pour la messagerie russe mail.ru (13) et le chinois Tencent (16).
Chez les opérateurs, le Britannique Vodafone arrive en tête malgré un score mitigé de 54, suivi de l'américain AT&T (50). Orange se hisse quant à lui à la troisième place du classement qui souligne l'investissement montré par lepremier opérateur français.
Les plus mauvaises notes sont pour l'entreprise Etisalat Group, basée aux Emirats arabes unis (14) et le malaisien Axiata (16).
Le rapport note que la plupart des sociétés n'ont pas donné satisfaction dans leurs communications à propos de la collecte, de l'utilisation, du partage et de la rétention des données des utilisateurs.
(avec AFP)
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